Adam Smith justifie la nécessité du commerce extérieur en invoquant trois raisons : le commerce extérieur permet de vendre le superflu produit et donne de la valeur à ce qui est inutile ; il permet d'acheter à l'étranger ce qui est moins cher, enfin, il permet d'accroître la taille du marché donc encourage à produire plus et accroît la puissance productive. Après Smith, au cours du XXème siècle, le commerce mondial a été multiplié par 20, et le PIB mondial par 6. Pourquoi l'ouverture aux échanges internationaux est-elle source de croissance ? Après avoir répondu à cette question en première partie, nous constaterons les inégalités de répartition des richesses mondiales. Pourquoi les pays n'ont-ils pas tous également profité du commerce international ? (...)
[...] A l'inverse, les pays ayant les économies les moins ouvertes ont un PIB par habitant de seulement 2916 Dollars États-Uniens, en 1998. Il faut dire que l'ouverture internationale a pour meilleur effet d'accroître les avantages comparatifs. Chez A. Smith, l'avantage absolu préside à la spécialisation d'un pays (baisse du coût unitaire) ; chez D. Ricardo, l'avantage comparatif désigne l'écart relatif de ces coûts entre pays. Pour Heckscher, les pays doivent se spécialiser dans les productions nécessitant la mise en œuvre de facteur de production dont ils disposent en abondance. [...]
[...] Paul Krugman considère le libre-échange international comme Second Best. Ce processus pourrait en effet être amélioré, notamment en intégrant les pays du Sud, donc en réduisant les inégalités de répartition des richesses mondiales. Nous avons en effet vu que l'ouverture aux échanges internationaux est source de croissance, mais que tous les pays n'en ont pas également profité. Si les pays du Sud connaissent une croissance plus élevée qu'au Nord sans pour autant réduire les immenses écarts de richesse (à cause des situations démographiques), comment alors peuvent-ils rattraper ces pays du Nord ? [...]
[...] Cela empêche les pays du Sud de profiter de l'ouverture aux échanges internationaux. Enfin, les imperfections à l'échelle mondiale empêchent l'égalisation des rémunérations : les pays à bas salaires ne bougent pas leurs salaires ; les pays de vieille industrialisation subissent la destruction du tissu social et de production (M. Allaire).Toutefois, Singapour, Taïwan, la Corés du Sud et Hong-Kong puis la Chine et l'Inde rattrapent les pays occidentaux grâce à l'échange international : le revenu d'un chinois était 40 fois moins élevé que celui d'un français, ce rapport étant tombé à 6 aujourd'hui. [...]
[...] Que pouvons-nous penser du libre-échange ? Adam Smith justifie la nécessité du commerce extérieur en invoquant trois raisons : le commerce extérieur permet de vendre le superflu produit et donne de la valeur à ce qui est inutile ; il permet d'acheter à l'étranger ce qui est moins cher, enfin, il permet d'accroître la taille du marché donc encourage à produire plus et accroît la puissance productive. Après Smith, au cours du XXème siècle, le commerce mondial a été multiplié par 20, et le PIB mondial par 6. [...]
[...] Ces principes posés, tous les pays n'ont pas également profité des échanges internationaux. Nous pouvons en premier lieu faire le constat des inégalités de répartition des richesses mondiales. Les pays de la Triade se répartissent en effet la moitié du PIB mondial (en parité de pouvoir d'achat) en 2008. L'Union Européenne, les Etats-Unis et le Japon détiennent respectivement et du PIB mondial en PPA. Ces pays détiennent quasiment toutes les FMN mondiales. Aux antipodes de ce Nord prospère se trouvent les divers pays du Sud qui, en plus, ont d'énormes écarts de richesses d'une région à l'autre. [...]
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