Le protectionnisme revêt différentes formes :
- la plus connue est l'application de droits de douane qui est un impôt prélevé sur une marchandise importée lors de son passage à la frontière. Ces droits peuvent être forfaitaires ou représenter un pourcentage du prix (droits « ad valorem »). En rendant plus chers les produits étrangers, cette pratique cherche à décourager la consommation.
Les droits de douane correspondent à une barrière tarifaire.
- les prohibitions commerciales type embargo : c'est l'exemple de l'embargo sur la viande américaine utilisant des hormones de croissance,
- les contingentements, (quotas) qui fixent autoritairement le volume d'importations autorisées : exemple en novembre 2003 des USA qui ont fixé un quota sur les importations de textile chinois.
Depuis le début des années 70, est apparu un nouveau type de protectionnisme : le protectionnisme non tarifaire qui peut devenir très vite un « protectionnisme déguisé ».
[...] Pour l'instant, au niveau européen, les OGM sont soumis à des normes très strictes tant en matière de traçabilité dans les aliments que de coexistence avec des parcelles non génétiquement modifiées (respect d'une distance minimale entre les parcelles, échelonnage dans le temps des calendriers de plantation En 2003, la France a refusé d'importer et d'utiliser des OGM alors qu'aucun texte officiel n'interdit la culture ou la consommation de plantes ou d'animaux transgéniques. En effet, les agriculteurs craignent apparemment. un boycott de consommateurs réticents à l'idée de manger transgéniques). L'Etat français soutenant les agriculteurs dans cette voix a recours d'une certaine manière au protectionnisme en interdisant les OGM selon le principe de précaution. D. Exemple de la PAC La Politique Agricole Commune peut apparaître comme une forme de protectionnisme au travers de la régulation des prix agricoles et des aides versées aux agriculteurs qui, théoriquement, sont contradictoire avec le principe de libre-échange. [...]
[...] Les politiques protectionnistes rompent tout lien entre les prix intérieurs et les prix mondiaux. Les producteurs et consommateurs nationaux ne participent pas aux ajustements qui seraient rendus nécessaire par les successions de bonnes mauvaises récoltes dans l'ensemble du monde. Aucun pays n'ajuste son offre ou sa demande interne sur les variations du prix mondial puisque la déconnexion opérée par la protection les rend parfaitement inélastiques au prix mondial Il en résulte des prix mondiaux beaucoup plus volatils que dans le cas d'un commerce mondial libéré de toute entrave. [...]
[...] Dans ce cas, le protectionnisme agricole peut jouer un effet contracyclique comme au soutien aux prix et aux revenus. - Inconvénients du protectionnisme au cours de l'histoire (argumentation libérale) : Les politiques agricoles mises en œuvre après la Grande Dépression et la Deuxième Guerre Mondiale avaient pratiquement réussi à isoler l'agriculture du reste de l'économie nationale et du reste du monde Il faut attendre les troubles monétaires de 1971 pour que soient condamnées les analyses économiques de l'agriculture cantonnées dans des frontières nationales. [...]
[...] Le protectionnisme en matière agricole A. Définition et différentes formes Définition : le protectionnisme correspond à une doctrine et une politique économique fondées sur l'application de mesures visant à favoriser les activités nationales et à pénaliser la concurrence étrangère. Le protectionnisme revêt différentes formes : - la plus connue est l'application de droits de douane qui est un impôt prélevé sur une marchandise importée lors de son passage à la frontière. Ces droits peuvent être forfaitaires ou représenter un pourcentage du prix (droits ad valorem En rendant plus chers les produits étrangers, cette pratique cherche à décourager la consommation. [...]
[...] La préférence communautaire : qui permet d'isoler l'agriculture européenne des variations des prix mondiaux. Les acheteurs européens de produits agricoles sont libres de s'approvisionner dans l'UE ou sur des marchés extérieurs, mais la préférence communautaire revient à supprimer tout avantage d'un achat en dehors de l'UE. La solidarité financière : les charges liées à la PAC sont répartis équitablement sur chaque pays membre. Les négociations de l' Uruguay round au début des années 90 comme aujourd'hui la nécessité de réduire la part de la PAC dans le budget européen (près de l'adhésion de nouveaux pays au sein de l'UE ainsi que les négociations au sein de l'OMC ont conduit à réformer la PAC (baisse des prix garantis, démantèlement des mesures protectionnistes et aides directes compensatrices pour les agriculteurs). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture