Le libéralisme est couramment entendu comme une doctrine économique qui considère que la régulation par le marché est la meilleure modalité de gestion de l'économie. Ainsi, l'Etat ne doit pas intervenir, car le moindre déséquilibre se corrige de lui-même. Le libéralisme repose aussi sur l'affirmation de la souveraineté individuelle et de la propriété privée. L'agrégation des comportements des agents économiques conduit spontanément à l'équilibre.
Cette définition traditionnelle du libéralisme le fait remonter au XVII°s, au moment où la notion d'individu prend le pas sur celle de classes sociales. Or, des idées que l'on pourrait aisément qualifier de « libérales » sont apparues bien avant. Ainsi, l'apparition du marché dans l'Athènes classique pose déjà le problème de sa régulation : alors que certains veulent tout simplement le voir disparaître, d'autres au contraire proposent d'en contrôler les excès potentiels, et d'autres encore de le développer. Cette question de la régulation restera au cœur des préoccupations des futurs penseurs de l'économie jusqu'à nos jours. Le marché est-il à même de s'autoréguler, assurant de lui-même un maximum d'efficience, ou doit-il au contraire être soumis au contrôle d'une instance supérieure ?
[...] Dans leurs analyses, ils font l'hypothèse que le marché est en concurrence pure et parfaite. Celle-ci suppose l'atomicité du marché, l'homogénéisation du produit, la libre entrée sur le marché, la transparence du marché, et la mobilité des facteurs de production. Il s'agit d'un idéaltype, qui ne se rencontre que très rarement dans la réalité. Le marché fait l'objet de développements spécifiques. Selon la théorie néoclassique, les marchés sont en équilibre. Un marché est en équilibre lorsque l'offre et la demande y sont égales. [...]
[...] Bastiat est pour la concurrence et s'oppose à l'intervention de l'Etat dans le domaine économique. Il refuse le protectionnisme et choisit le libre échange. Ce dernier est profitable à tous dans la mesure où il permet d'élargir l'échelle de production de tous les pays vus comme un tout. Convaincu de l'intérêt de commercer librement, Bastiat va essentiellement procéder à la destruction systématique des thèses protectionnistes. Il est l'un des premiers théoriciens du libre échange universel, qu'il relie à l'anticolonialisme et au pacifisme. [...]
[...] La théorie néoclassique, avant tout préoccupée par l'étude de l'équilibre des individus et des marchés, a quelques difficultés à intégrer les résultats des travaux empiriques sur les fluctuations. Elle tente d'expliquer celles-ci à partir de l'action de facteurs exogènes, qui viendraient perturber le cours normal des choses. A contre-courant de cette idée, le Français Albert Aftalion et l'Américain John Maurice Clark cherchent à expliquer les fluctuations de l'activité économique non par des accidents dus à des facteurs extérieurs, mais par la dynamique même de cette activité, notamment par l'investissement. [...]
[...] L'idée que le développement du commerce international puisse être mutuellement profitable est étrangère aux mercantilistes. Mais cela conduisait à un protectionnisme stérilisant. Au contraire, les physiocrates prônent le laissez passer car il existe un cercle vertueux du libre-échange. La liberté du commerce créé des ressources, lesquelles permettent d'acheter à ses partenaires. Le mode de représentation en terme de circuit de Quesnay démontre que toute entrave à la circulation des richesses limite la croissance de la production. Le colbertisme s'est imposé comme la forme concrète de la politique mercantiliste à la française. [...]
[...] Celles-ci, pourtant d'inspiration libérale puisque ne rejetant pas la concurrence ou le marché, légitiment une forte intervention de l'Etat, qui permet une plus grande efficacité économique et sociale. Une synthèse s'opérera entre idées keynésiennes et néoclassiques. Enfin, avec la crise des années 1970-1980 et l'incapacité des politiques d'inspiration keynésiennes à la résorber, resurgissent les théories néoclassiques : on parle alors de néolibéralisme contemporain. L'intervention de l'Etat dans l'économie y est décriée, car supposée source d'effets pervers et d'inefficacité. Des développements récents tentent cependant de le réhabiliter, notamment la théorie des jeux et la théorie de la croissance endogène. [...]
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