Ludwig Von Mises (1881-1973) était un économiste américain d'origine autrichienne, qui a grandement contribué au renouvellement de la pensée de l'école autrichienne durant les années 1920. Son influence s'est étendue à l'idéologie néolibérale des années 1980, en remettant en cause l'Etat-providence Keynésien.
[...] Le Néo-libéralisme de Ludwig Von Mises Ludwig Von Mises (1881-1973) était un économiste américain d'origine autrichienne, qui a grandement contribué au renouvellement de la pensée de l'école autrichienne durant les années 1920. Son influence s'est étendue à l'idéologie néolibérale des années 1980, en remettant en cause l'Etat- providence Keynésien. Parmi les héritiers intellectuels de Von Mises, on retrouve Friedrich Hayek, un de ses étudiants à Vienne durant les années 1920, mais également Milton Friedman, un des penseurs influents de l'école de Chicago. [...]
[...] Dans un autre ouvrage alloué à la discussion de la neutralité de la monnaie[5], Von Mises s'inscrit en faux la pensée classique dans sa formulation de la théorie économique libération que la monnaie est neutre, c'est-à-dire que les agents économiques ne l'utilisent que comme moyen de transaction, et qu'elle n'a pas d'effets réels sur l'activité économique. Les échanges commerciaux sont pensés comme des opérations de troc où la monnaie permet de résoudre le problème de conversion de valeur, la conclusion logique derrière la pensée libérale étant que la monnaie n'a pas de valeur intrinsèque. Von Mises remet en cause cette approche en soulignant que la pensée libérale néglige le rôle de la monnaie dans la sphère financière comme bien à part entière fournisseur de services monétaires et financiers. [...]
[...] Au contraire, c'est avec l'introduction de concurrence et de compétition que le capitalisme moderne se développe et se perpétue. Cette différentiation avec les penseurs libéraux fait de Von Mises un néolibéral – au sens arrêté par Friedman- même si ses héritiers intellectuels refusent à Von Mises ce qualificatif[3]. Malgré tout, le terme de néolibéralisme reste attaché au nom de Von Mises, principalement parce qu'il a construit une grande partie de son corpus théorique en opposition à ce qu'il considérait être des dérives d'interventionnisme de l'Etat dans la sphère économique à travers le New Deal aux Etats-Unis, mais aussi l'instauration de l'Etat-providence eau Royaume-Uni après la fin de la seconde guerre mondiale. [...]
[...] Malgré ce débat épistémologique portant sur la nature du libéralisme porté par Von Mises, son approche est curieusement proche de celle de son contradicteur Karl Polanyi, également contemporain de Von Mises à Vienne durant les années 1920, et avec qui il débattait fréquemment. Dans le chapitre alloué au système fiscal[4], Von Mises relève par exemple que les taxes prélevées sur les agents économiques introduisent des distorsions, puisqu'elles forcent ces derniers à abdiquer une fraction de leur propriété dans un but de politique redistributive. [...]
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