Depuis les années 1980, on assiste à un phénomène croissant de libéralisation financière à l'échelle internationale, qui correspond à un processus de libéralisation et de dérégulation du secteur financier et du compte de capital. De nombreux auteurs se sont penchés sur les effets et les conséquences, sur la sphère financière comme sur la sphère de l'économie, de cette libéralisation financière. Ils ont plutôt bien réussi à déterminer une typologie théorique de ces effets, c'est-à-dire qu'on devrait avoir par exemple, le capital financier qui se dirige des pays riches vers les pays pauvres : les pays riches transférerait leur excédent de capital à ceux qui en ont moins (les pays pauvres), pour que ces derniers puissent s'offrir des infrastructures et des équipements plus perfectionnés. Un autre exemple, les investisseurs devraient investir des capitaux massivement vers les pays émergents en forte croissance, synonymes d'investissements rentables. De plus, la libre circulation des capitaux, qui est la caractéristique majeure de la libéralisation financière et qui est abordée dans les textes servant à notre étude, semble inévitable et désirable par tous, en d'autres termes, les effets bénéfiques prévus en font une « idée séduisante ». Cependant, une question cruciale reste en suspend, c'est celle de la vérification empirique des bénéfices mutuels de la libre circulation des capitaux. Le simple fait de se poser cette question remet déjà partiellement en cause la validité de la théorie, qui, nous le verrons dans le développement, est fortement décriée. Effectivement, il est tout à fait pertinent de se demander si les effets bénéfiques décrits théoriquement, s'observent en pratique ?
[...] Cependant, ils omettent tous le fait que la libre circulation des capitaux est propice aux crises. Le coût pour affronter ou limiter les impacts d'une crise sont certainement plus élevé que les gains dus à libre circulation des capitaux. Historiquement, ces gains sont faibles si l'on se réfère à des pays comme le Japon et la Chine qui ont connu pour le premier, et connait pour le deuxième, des taux de croissance sans précédent, le tout sans recourir à la convertibilité du compte de capital. [...]
[...] Un bon nombre d'éléments sont contradictoires avec la théorie donc. De plus, le recours aux capitaux étrangers peut être négatif pour le pays et c'est dans la partie qui suit que nous allons plus détailler cela. II une libre circulation des capitaux peu bénéfique et propice aux crises DANS CETTE PARTIE, QUI EST LE PROLONGEMENT DE LA PRÉCÉDENTE, NOUS ALLONS PRÉSENTER LES EFFETS PERVERS DE LA LIBRE CIRCULATION DES CAPITAUX DÉCRITS DANS LE TEXTE DE BHAGWATI. SI LA LIBÉRALISATION DES ÉCHANGES PROCURE LES BÉNÉFICES QUE L'ON CONNAIT, POURQUOI N'EN SERAIT-IL PAS DE MÊME POUR LA LIBRE CIRCULATION DES CAPITAUX ? [...]
[...] A Le paradoxe de LUCAS En 1990, Robert Lucas a montré que les flux de capitaux des pays riches vers les pays pauvres étaient assez faibles et inférieurs à ce que prédisait la théorie économique sur ce sujet. Qu'en est-il aujourd'hui ? L'intégration financière l'a-t-elle contrecarrée ? La réponse est non, cela s'est même intensifié ! Les pays exportateurs de capitaux ont vu leur revenu diminuer par rapport à celui des Etats-Unis, tombant en dessous de celui des importateurs montrant ainsi que le capital va des pays pauvres aux riches. [...]
[...] Le coût de la crise asiatique et ses conséquences dramatiques ont provoqué un changement des mentalités radical à ce sujet. En effet, le rapprochement entre les crises et la libre circulation des capitaux s'est opéré chez les économistes, seulement, beaucoup prétendent que l'on peut contrecarrer ces crises et profiter pleinement des effets bénéfiques des libres mouvements de capitaux. Par exemple, les conservateurs recommandent l'abandon du FMI et de laisser le marché fluctuer. D'autre part, les libéraux sont plus partisans d'un FMI superviseur et prêteur en dernier ressort. [...]
[...] Libéralisation et intégration financière internationale Introduction Depuis les années 1980, on assiste à un phénomène croissant de libéralisation financière à l'échelle internationale, qui correspond à un processus de libéralisation et de dérégulation du secteur financier et du compte de capital. De nombreux auteurs se sont penchés sur les effets et les conséquences, sur la sphère financière comme sur la sphère de l'économie, de cette libéralisation financière. Ils ont plutôt bien réussi à déterminer une typologie théorique de ces effets, c'est-à-dire qu'on devrait avoir par exemple, le capital financier qui se dirige des pays riches vers les pays pauvres : les pays riches transféreraient leur excédent de capital à ceux qui en ont moins (les pays pauvres), pour que ces derniers puissent s'offrir des infrastructures et des équipements plus perfectionnés. [...]
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