Il est fait référence ici à la tourmente financière dont ont été victimes depuis 1997, l'Asie émergente, le Russie et l'Amérique latine. Ces turbulences dans ces trois zones ont été provoquées, à des degrés divers, par des facteurs communs tels qu'une libéralisation mal maîtrisée des mouvements de capitaux à courts termes, la fragilisation des systèmes bancaires ou des politiques de change fixe ou semi-fixe avec le dollar. Toutefois, il existe également des éléments spécifiques à ces pays ou régions qui ont conduit à ces difficultés.
[...] Ainsi, si l'on réfère aux théories économiques classiques, ce type de réforme permet à un pays dont la capacité d'épargne est limitée d'augmenter ses possibilités aux investisseurs de diversifier leur portefeuille, d'obtenir une meilleure répartition des risques en matière d'investissement et de développement le commerce intra temporel (Des consommateurs qui font face à une baisse de leurs revenues peuvent emprunter à l'étranger pour maintenir leur niveau de consommation et de rembourser leurs emprunts quand leurs revenus augmenteront. Cela permet ainsi de limiter l'ampleur des variations cycliques). Dans le cas asiatique, le système financier, qui a prêté de manière excessive sans discernement, a été fragilisé. [...]
[...] L'efficacité du secteur bancaire pourrait être accrue grâce à la privatisation ou à l'intervention de banques étrangères par exemple. Rendre plus efficace la supervision L'efficacité du système de supervision bancaire doit atteindre un niveau supérieur à la normale car la libéralisation des capitaux accroît les besoins dans ce domaine. Ces efforts impliquent d'améliorer les procédures de contrôle bancaire, de mettre en place des normes en matière de contrôle prudentiel qui soient acceptables sur le plan international. La mise en place de telles réformes implique parallèlement une refonte complète des structures économiques et politiques du pays concerné. (Cf. [...]
[...] L'accent mis sur le rééquilibrage des finances publiques ne correspondait pas au cœur du problème. Il est maintenant évident que la politique d'ajustement reposant sur la mise en place d'une politique macroéconomique restrictive a contribué à accroître les difficultés du secteur bancaire. Face à ces critiques, Michael Mussa (Directeur du Département des Etudes du FMI) a répondu que l'effort fiscal demandé à l'Indonésie et à la Corée du Sud était faible alors qu'il était plus important quoique modéré dans le cas de la Thaïlande (du fait d'un déficit de la balance courante plus important). [...]
[...] D'autre part, en Russie comme en Asie, la fragilité des systèmes bancaires a été un élément central dans la transmission des déséquilibres de la sphère financière vers la sphère réelle. Toutefois, les différences entre ces 2 évènements sont plus importantes. En termes quantitatifs, on ne peut pas comparer les marchés financiers de l'Asie émergente à celui de la Russie : en 96, la capitalisation de la place de Bangkok atteignait 100 milliards de dollars contre 37 milliards de dollars pour celle de Moscou. [...]
[...] Quelle politique macroéconomique ? Il faut tout d'abord mener une politique macroéconomique saine Cela signifie une politique économique visant à moyen terme une stabilisation de l'environnement macroéconomique et une intégration dans le système économique international. Il faut d'autre part mettre en place un environnement qui empêche le retour de pratiques de contraintes budgétaires molles Il faut donc mettre en place de bonnes pratiques en matières de gouvernance que ce soit dans le secteur public ou privé et un environnement juridique adapté qui incite les entreprises à une gestion rigoureuse. [...]
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