Nous examinerons le « projet » de Keynes qui passe d'une économie réelle d'échange à une économie monétaire de production où la demande effective joue un rôle très important. Nous nous attacherons ensuite à l'aide des outils keynésiens, à l'explication du chômage actuel. Les différentes écoles qui se réclament de Keynes apportent des éléments de réponse aux causes du chômage.
[...] Weintraub s'inspire des raisonnements de Keynes pour expliquer le chômage dans les pays occidentaux. Le chômage keynésien s'oppose au chômage classique qui est expliqué par un manque de rentabilité des investissements. Les entrepreneurs prévoyant une baisse de rentabilité d'investissements auront tendance à réduire leur embauche augmentant ainsi le chômage. Le chômage keynésien s'oppose aussi, même s'il s'en inspire au chômage de l'Ecole du déséquilibre appelé par A. Barrère, le chômage de rationnement Sur le marché du travail et sur le marché des biens il y a un rationnement des travailleurs et des entrepreneurs avec une demande effective insuffisante ce qui provoque du chômage. [...]
[...] Le chômage est en grande partie un chômage involontaire, l'absence ou le peu d'investissement ne permettent pas d'embaucher les chômeurs, la faiblesse de la consommation et la forte épargne dans nos économies de en France en 1995), ne stimulent pas les ventes. Mais le chômage a d'autres facettes, c'est aussi un chômage frictionnel qui est dû au manque de qualifications. Il y a aussi des phénomènes d'hystérésis notés par E. Phelps qui font que le chômage reste élevé même si l'activité économique reprend. Le gouvernement français actuel semble en partie suivre une politique keynésienne avec une baisse des taux d'intérêt et relance de la consommation, donc de la demande effective pour lutter contre la fracture sociale et diminuer le chômage. [...]
[...] Les syndicats obtiennent une baisse qui est moindre que celle des prix. Keynes propose un projet pragmatique pour reprendre le terme employé par O. Favereau pour lutter contre le chômage massif. Son projet se situe non plus dans une économie réelle d'échange mais dans une économie monétaire de production. Dans son premier ouvrage théorique : Le traité de la probabilité en 1921, Keynes s'intéresse à deux concepts que l'on retrouvera dans tous ses ouvrages théoriques : l'incertitude et les anticipations. [...]
[...] Le chômage volontaire est une période où l'individu est sans emploi et désire prolonger sa durée de chômage, tant que son salaire de réservation sera supérieur au niveau du salaire pratiqué sur le marché. Le chômage involontaire est, comme le note O. Favereau, un chômage malgré soi Le chômage actuel est un phénomène pluriel qui a des causes diverses. La théorie keynésienne permet-elle de l'expliquer dans sa totalité ? Est-elle transposable à la situation conjoncturelle actuelle ? Tout d'abord, nous détaillerons les bases historiques de la doctrine du laissez-faire L'économie classique s'appuie sur la loi de J.B Say, nous verrons comment s'organise l'organisation des marchés dans le cadre de l'économie néoclassique. [...]
[...] Pour Keynes, le chômage est involontaire. Keynes ne s'inscrit plus dans un paradigme de marché où les relations sont interdépendantes mais dans un paradigme où les relations sont causales. Pour Keynes, c'est en jouant sur le volume de l'investissement que l'on retrouvera le plein-emploi. Il écrit notamment cette phrase : on ne peut restaurer l'emploi sans restaurer le niveau des profits et le niveau des profits sans restaurer le volume de l'investissement dans le Harris Lecteurs, qui furent une série de conférences destinées à expliquer la théorie générale. [...]
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