John Maynard Keynes est un économiste britannique (1883-1946) né d'un père professeur d'économie à Cambridge et d'une mère militante suffragette devenue maire de Cambridge en 1932.
Après de brillantes études, élève de l'économiste néoclassique Alfred MARSHALL, il devient lui-même enseignant à Cambridge en 1909 (...)
[...] Ainsi, par le jeu du multiplicateur, ses dépenses seront sources de croissance et de créations d'emploi. Le déficit se résorbera par les nouvelles recettes fiscales. 2-Prolongements et actualité de la pensée de KEYNES 2.1 -Les nouvelles approches du marché du travail 2.1 .1-La segmentation du marché du travail Michael PIORE et Peter DOERINGER ont développé dans les années 1970 une théorie de la segmentation du marché du travail. Le marché du travail se composerait en fait de 2 marchés, de 2 ''mondes'' radicalement différents: -le marché primaire: les emplois y sont stables, bien rémunérés, qualifiés et syndiqués. [...]
[...] Pour toutes ces raisons la courbe d'offre de travail n'a aucun sens .2-Le principe de la demande effective Au chapitre 3 de la Théorie Générale, KEYNES expose le principe central de son analyse: la demande effective. Il s'agit de la demande anticipée par les entrepreneurs (consommation et investissement anticipé). Elle va déterminer le niveau de production qu'ils souhaitent réaliser, et par là même, le niveau de travail qu'ils vont demander. Ainsi, l'état de la confiance et des anticipations déterminent le niveau de l'emploi. Notons ici qu'il est inutile de réduire les salaires pour relancer l'emploi, car cela aurait avant tout pour effet de déprimer la demande effective. [...]
[...] Pour l'auteur, un acte individuelle d'épargne est un transfert de richesse de la communauté vers celui qui épargne. Je m'octroie un pouvoir d'achat pour demain en réduisant le revenu des autres aujourd'hui par mon abstention de consommer. KEYNES incitait alors les ménagères anglaises à consommer le plus possibles pour sauver l'emploi de leur mari! Le grand intérêt de ce mécanisme est qu'il légitime la politique économique budgétaire pour relancer l'activité et remédier au sous-emploi. Elle peut par exemple prendre la forme de grands travaux. L'Etat va investir massivement et créer du déficit. [...]
[...] Cette courbe offre aux Etats la possibilité d'un arbitrage inflation/chômage. S'il y a trop de chômage, on mène une relance keynésienne: on s'approche du plein emploi, mais l'inflation devient élevée. Or trop d'inflation augmente les prix des produits nationaux, et tend à, dégrader notre compétitivité internationale. Le déficit extérieur se creuse (on exporte moins). Donc, l'Etat est invité à mener une politique de rigueur qui déprime l'activité mais rétablit la stabilité des prix, et par là même, la compétitivité nationale. On parle de politiques de stop and go. [...]
[...] On parle de salaire d'efficience. Les producteurs se font concurrence sur le salaire qui devient supérieur au salaire d'équilibre. Ainsi, un chômage involontaire apparaît. En fait, on dispose d'une main d'œuvre plus productive, mais en moins grand nombre. Ici, les 2 auteurs ont complété l'analyse de KEYNES avec des explications microéconomiques -L'arbitrage inflation/chômage : la courbe de PHILLIPS En 1958, l'économiste néo-zélandais Alban PHILLIPS publie une étude statistique qui met en évidence une relation inverse entre l'inflation et le chômage : en général, lorsqu'un pays à un faible chômage, il a beaucoup d'inflation, et inversement. [...]
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