Si Keynes est d'abord connu pour ses travaux notamment dans la Théorie générale de l'emploi et de la monnaie et son opposition au postulat néoclassique qui considère que l'économie doit s'étudier à partir des comportements individuels mais aussi et surtout à l'idée que l'économie s'autorégulerait d'elle même, ses travaux ne se limitent pas à cela.
Il fait aussi une virulente critique du traité de Versailles, et ses apports à la pensée économique sont nombreux: théorie du chômage involontaire, principe de la demande effective, interventionnisme étatique.
[...] ) qui jugent ces interventions inefficaces, tout comme l'application de taux d'intérêt faibles pour stimuler l'investissement. Une crise du Capitalisme Monopoliste d'Etat de Boccara apparait et les politiques de rigueur et de relance par l'offre se mettent en place, aux Etats-Unis avec Reagan, au Royaume-Uni avec Thatcher . Après trente ans de remise en cause, le paradigme keynésien reste encore d'actualité, et c'est sans doute là que Keynes avait raison, malgré un contexte de mondialisation qui rend plus complexe la mise en place de ces politiques nécessaires à réinventer. [...]
[...] La critique d'une politique de dépense à outrance depuis plusieurs dizaines d'années aurait mené à l'explosion de la dette, des déficits . en réalité, c'est plus la baisse des recettes fiscales (baisse des impôts suivant la courbe de Laffer)plus que l'explosion des dépenses publiques qui a mené à cette dette importante, avec d'ailleurs un déficit étatique pas si important jusqu'à la crise de 2008 qui a nécessité une intervention étatique. Problème : l'analyse et politique keynésiennes complexe du fait d'un capitalisme financiarisé et mondialisé qui n'est plus le même que dans les années 30. [...]
[...] Le problème d'une économie mondialisée, promue notamment par des auteurs comme Fukuyama apparait: une économie mondiale aux effets négatifs gommés par les démocraties libérales. Le problème dès lors de relances de type keynésienne au vu d'économies imbriquées, avec des entreprises qui sont mondialisées est mis en évidence. D'où l'échec de la relance Mauroy de 1982 (avec une dégradation des comptes extérieurs, consommation plus importante, mais de produits importés), ou depuis 2008 Obama qui milite pour une relance coordonnée au niveau international. [...]
[...] Au contraire, l'action des politiques s'est axée sur une lutte du contrôle de l'inflation (initiée au tournant des années 80 avec la nomination de Paul Volker à la tête de la FED) notamment en Europe avec la BCE qui contracte l'investissement. Corolairement au désengagement de l'Etat dans certaines sphères de l'économie (privatisations des années 80, politiques de rigueur le besoin prégnant de sécurité de la part de travailleurs est réapparu avec la montée du chômage, le développement des working poors (flexibilisation du travail dans de nombreuses entreprises), nécessitant donc sa ré intervention face par exemple à une pauvreté galopante. [...]
[...] Retour à une stimulation de l'offre, de la production. Pour Laffer, trop d'impôts tuent l'impôt, et une pression fiscale trop importante risque de diminuer les recettes fiscales avec une baisse du travail et de l'investissement. On assiste alors à un retour à un Etat plus modeste, que promeut par exemple Michel Crozier (Etat modeste, Etat moderne 1987), sous l'impulsion de politiques : Reagan, Thatcher Aux EUA, on assiste à une déréglementation, au Japon ou en GB, à des privatisations tout comme en France plus tardivement. [...]
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