La flexibilité désigne la capacité d'adaptation de l'économie à s'ajuster pour répondre rapidement aux mutations qualitatives et quantitatives de la structure de l'offre et de la demande du marché. La flexibilité du travail est aussi l'une des dimensions principales de la flexibilité générale. Elle s'incarne à la fois dans une flexibilité interne et une flexibilité externe, une flexibilité salariale et une flexibilité des effectifs.
Depuis deux décennies, une priorité semble avoir été donnée à la flexibilité à tel point qu'elle est considérée comme l'une des réponses nécessaires au chômage que continuent à subir la plupart des pays industrialisés. La croissance économique insuffisante depuis 1973 a en partie conditionné elle-même cette montée du chômage. Alors quelles relations entretiennent le chômage, la flexibilité et la croissance dans les pays industrialisés au cours des dernières décennies ? Dans quelle mesure la flexibilité est-elle suffisante pour résorber le chômage ?
L'étude montrera ainsi dans un premier temps le lien entre croissance et chômage en constatant une certaine limite des politiques économiques générales depuis 1973 à conduire au taux de croissance nécessaire pour réduire le chômage. Ainsi dans un second temps, la flexibilité apparaît comme une condition nécessaire à une meilleure adaptation de la population active aux nouvelles conditions de l'emploi et par ce biais, comme une condition favorable à la croissance économique elle-même. En dernière analyse, on s'interrogera sur les conditions de l'obtention de cette flexibilité souhaitée dans les pays industrialisés, mais aussi sur les limites de la flexibilité en tant que seule solution aux problèmes du monde du travail.
[...] Il y a une ambiguïté entre le discours prédominant des importantes ressources humaines et celui des limites de la solidarité de l'entreprise à l'égard de ses salariés en particulier en matière de suppression d'effectifs. Parallèlement, la flexibilité salariale semble assez liée à la faible progression des salaires. L'ensemble des pays industrialisés n'est- il pas confronté à une montée de l'exclusion ? La flexibilité pose une question sociale principalement parce qu'elle se conjugue dans la plupart des pays industrialisés avec la forte progression du chômage. Conclusion La flexibilité n'est pas à cet égard une panacée. Elle facilite une résorption du chômage. [...]
[...] Dans ce modèle de Goodwin, au point les profits sont élevés. Ces profits permettent l'investissement de telle sorte qu'il y a croissance économique et qu'avec elle, le chômage recule de telle sorte qu'on passe du point A au point B. En cette phase de A à la croissance économique a favorisé l'emploi, les salaires ont progressé de telle sorte que les profits diminuent et que cette diminution des profits conduit généralement au ralentissement de l'investissement : on passe du point B au point C. [...]
[...] La réglementation a facilité le rôle des comités d'entreprises en matière de formation. Enfin ; la formation est un droit salarial, c'est-à-dire que tout salarié peut solliciter de son entreprise à avoir accès à une formation même longue et la négocier en fonction des besoins de l'entreprise. Enfin, les systèmes scolaires ont évolué vers les finalités plus nettement professionnalisantes. Les systèmes éducatifs en particulier en Europe ont largement privilégiés la formation humaniste, c'est-à-dire que ce sont des systèmes diffuseurs de culture, de valeurs et qui se sont de plus en plus orientés vers des orientations professionnelles. [...]
[...] Ainsi, s'établit un équilibre entre offre et demande qui est censé assurer le plein-emploi. La demande iso-quantitative voit son évolution conditionnée par le capital et le travail, facteurs de production, pour un niveau de production égal. Les facteurs sont substituables : l'entreprise a plusieurs possibilités. Si le prix du travail baisse, la quantité de travail augmente. La droite isocoût est tangente à l'isoquantité. Ainsi, l'ensemble des approches néoclassiques a été hostile aux différents éléments qui perturbent le bon fonctionnement du marché du travail qui limite en partie la flexibilité des salaires. [...]
[...] La flexibilité semble allée de pair avec la question du dualisme du marché du travail si l'on prend en compte 1. Une tendance à la segmentation du marché du travail Si la grande théorie néoclassique qui considère qu'un marché du travail est composé d'un ensemble de marché dont on se demande s'ils ne sont pas segmentés, compartimentés. Les études de Doeringer er de Piore menés dans les années 1960 aux Etats-Unis ont abouti à la conclusion de l'existence d'un dualisme du marché du travail qui serait divisé principalement dans deux marchés : un marché qualifié interne beaucoup plus institutionnel, moins flexible, un marché où le salaire n'est pas la principale modalité d'ajustement, un marché où prédomine l'enjeu des ressources humaines, l'investissement en capital humain, la formation, les perspectives de carrières, les liens sociaux ; et un marché dit externe se définissant par le jeu de l'offre et de la demande, du rôle du salaire (un marché qui répond beaucoup plus à une logique de marché), de la faiblesse du syndicalisme, la flexibilité qui y règne concernant les jeunes, les immigrés, les non-qualifiés. [...]
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