Pour commencer, on définit par « investissement » l'opération réalisée par un agent économique, les entreprises ou les ménages qui permet d'acquérir de nouveaux moyens de capital afin de mieux produire. La notion d'investissement est essentielle car on la relie bien souvent à l'innovation, la productivité et la croissance économique ; son absence est donc associée par beaucoup d'économistes au chômage. Des économistes comme J. Schumpeter ou J.M Keynes placent l'investissement au cœur du débat économique : le premier voyant dans les innovations (en « grappes ») un moyen de relancer la production et l'emploi, et le second parlant même de « multiplicateur d'investissement ».
Notons que l'on distingue 3 types d'investissements : l'investissement physique ou matériel (qui joue sur la productivité par l'augmentation ou le remplacement des machines), l'investissement des ménages et des administrations (acquisition de biens immobiliers, d'équipements collectifs) et enfin l'investissement immatériel (la Recherche et Développement, la formation du personnel, les NTIC, etc.). De plus, au niveau national on désigne l'investissement par le terme de FBCF (Formation Brute de Capital Fixe). L'indice FBCF n'est pas vraiment représentatif de l'investissement français, car si celle-ci tient compte de l'investissement matériel et de certains investissement matériels (acquisition d'œuvres, de logiciels, etc.), elle ne prend pas en compte les dépenses en R&D ni la formation. Cependant tout investissement nécessite un financement qui est déterminant : celui-ci peut être d'origine interne (autofinancement) ou externe (prêt d'une banque par exemple).
Or ce financement de l'investissement français pose aujourd'hui problème : en effet entre 2001 et 2004, le taux d'investissement dans la part du produit intérieur brut (PIB) français a diminué de 2,5% alors que la tendance entre 1997 et 2000 était à la hausse (passant de 9,5% à 13%). Dans le secteur des NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) notamment, la France s'est laissée distancer par son voisin américain dont les dépenses ont désormais atteint 36.1% de l'investissement total, soit le double des dépenses françaises en terme de pourcentage. Parallèlement, la croissance américaine a doublé la croissance française sur la période 1990-1998.
Ainsi se demander où en est l'investissement en France, revient à se demander quel sont les atouts et les faiblesses de l'investissement dans notre pays, et quelles sont les perspectives à envisager pour améliorer l'investissement français. Ceci nous conduit à poser la problématique suivante : comment prendre en compte les faiblesses relatives de la France en matière d'investissement, afin de replacer le pays dans le jeu de la concurrence mondiale en lui rendant son attractivité ?
Nous montrerons tout d'abord pourquoi l'investissement doit être pris en compte comme moteur de la croissance dans notre économie, en faisant le lien avec le désengagement relativement récent de l'Etat dans la Recherche et Développement se traduisant notamment par des phénomènes de « fuites des cerveaux » et de pertes de parts de marchés dans le jeu de la concurrence mondiale. Dans un second temps, il s'agira de repenser l'investissement français en envisageant les différentes perspectives afin de rendre à la France son attractivité dans le monde.
[...] Cependant, cette hausse des IDE en France ne doit pas faire oublier la faiblesse de l'investissement interne français. On désigne par le terme de croissance potentielle le rythme de croissance compatible avec la stabilité des prix. Si l'économie croît plus vite que la croissance potentielle, des tensions inflationnistes peuvent apparaître. En France et en Allemagne, le taux de croissance potentiel est d'une part doublement inférieur à celui des Etats-Unis dans la deuxième moitié des années 1990, mais de l'autre il ne correspond nullement à la croissance de la population En tenant compte des défaillances relatives du système français (public et privé) dans l'investissement et notamment le secteur de la R&D et la nécessité de relancer l'investissement des PME dans l'innovation, la France doit désormais envisager de nouvelles perspectives d'investissement. [...]
[...] Où en est l'investissement en France aujourd'hui ? Pour commencer, on définit par investissement l'opération réalisée par un agent économique, les entreprises ou les ménages qui permet d'acquérir de nouveaux moyens de capital afin de mieux produire. La notion d'investissement est essentielle, car on la relie bien souvent à l'innovation, la productivité et la croissance économique ; son absence est donc associée par beaucoup d'économistes au chômage. Des économistes comme J. Schumpeter ou J.M Keynes placent l'investissement au cœur du débat économique : le premier voyant dans les innovations (en grappes un moyen de relancer la production et l'emploi, et le second parlant même de multiplicateur d'investissement Notons que l'on distingue 3 types d'investissements : l'investissement physique ou matériel (qui joue sur la productivité par l'augmentation ou le remplacement des machines), l'investissement des ménages et des administrations (acquisition de biens immobiliers, d'équipements collectifs) et enfin l'investissement immatériel (la Recherche et Développement, la formation du personnel, les NTIC, etc.). [...]
[...] Ainsi, s'il a progressé en moyenne de par an de 1970 à 2000, l'investissement des entreprises a connu un creux de 1993 à 1998, pour revenir à la moyenne, et enfin redescendre à nouveau à partir de 2001. D'autres indicateurs comme le taux d'investissement des entreprises (défini comme la FBCF des entreprises en valeur ajoutée) permettent également de révéler la faiblesse de l'investissement sur les dix dernières années. Ainsi le taux d'investissement des sociétés non financières chute-t- il dans la première moitié des années 90 pour atteindre en 1997 un niveau historiquement bas (de 19,4% de la valeur ajoutée en 1990 à 15,7% en 1997). [...]
[...] Pour les classiques et les néo-classiques, l'investissement favorise la croissance en augmentant les capacités de production. Selon J-B Say, l'offre crée sa propre demande : L'épargne apparaît ainsi comme une consommation différée, et épargne aujourd'hui revient à investir si l'on en croit le théorème de Schmidt : les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain Donc pour les classiques et néo-classiques, à long terme l'investissement favorise l'emploi. Dans la théorie keynésienne, une augmentation de l'investissement entraîne une variation du revenu national : investissement et consommation en effets 2 principaux moteurs de la croissance pour Keynes. [...]
[...] Dans le domaine particulier des NTIC, selon l'Autorité de régulation des télécommunications (ART) la France afficherait le plus faible taux de pénétration en téléphonie mobile européenne avec un score de Le constat est le même concernant l'accès Internet : la France plafonne avec un taux de pénétration de alors que le Royaume-Uni ou l'Allemagne flirtent avec les 25 %.Enfin en 2007, la revue américaine The Economist classe l'industrie des TIC françaises à la 18e place mondiale (les 1res places étant accaparées par Etats-Unis, Japon et Corée du Sud). B . qui peut dès lors peser sur la croissance 1. L'investissement nécessaire à la croissance dans la théorie économique A court terme, l'investissement va favoriser la croissance en augmentant la demande de biens et services. En investissant, un entrepreneur acquiert du capital (c'est-à-dire des machines, des bâtiments, des brevets). [...]
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