Intermédiation financière, économie de marché, financement de l'économie, intermédiaires financiers, échanges financiers
Dans une économie de marché, la forme la plus naturelle de l'échange réside dans une relation directe entre un vendeur et un acheteur. Il existe cependant des agents dont le rôle est de s'immiscer dans la relation directe, de s'insérer entre les échangistes. A priori, ces «intermédiaires» n'auraient de raison d'être si tous les échanges directs étaient faciles d'accès et non coûteux. En effet, si tous les agents économiques pouvaient, pour satisfaire leurs besoins, trouver sans frais une contrepartie dont ils soient sûrs, ils n'auraient aucune raison d'aller rémunérer, en plus, une tierce personne pour assurer leurs échanges.
[...] Sans les intermédiaires financiers, chacun des prêteurs de fonds devrait assurer le suivi des prêts auprès de chaque emprunteur et supporter individuellement les coûts de gestion de chaque défaut de paiement. Nous venons d'étudier les modes de fonctionnements ainsi que les avantages proposés par l'intermédiation financière ; voyons maintenant son évolution au sein de l'économie. DEUXIEME PARTIE : L'évolution de l'intermédiation financière au sein de notre économie. Nous verrons au sein de cette deuxième partie quelles ont été les grandes évolutions ainsi que les indicateurs de mesure de l'intermédiation financière. De plus, cette évolution repose notamment sur divers facteurs de mutation qu'ont connu nos économies au fil du temps. [...]
[...] Dans les deux situations, le processus épargne- investissement est développé, mais le financement indirect est le plus porteur de croissance à moyen et long termes. En effet, on reconnaît aux économies de marché financier une plus grande capacité de diffusion de l'information. En revanche, les économies orientées vers les marchés boursiers raisonnent à court terme et doivent donc limiter leur durée d'investissement ; l'explication principale étant la pression exercée par ces marchés. L'intervention des intermédiaires financiers dans le financement procure également d'autres avantages. [...]
[...] En fait, selon eux, l'intermédiation financière consiste en une transaction de titres. Il est important de rappeler que la principale qualité des institutions financières est de pouvoir s'adapter aux besoins des agents, qu'ils aient des capacités ou des besoins de financement. De plus, ils prônent la supériorité du financement indirect sur le financement direct. D'après ces auteurs, entre 1900 et 1950, alors que la part du financement externe reste constante, on s'aperçoit que la part du financement externe indirect a augmenté. [...]
[...] Le phénomène de globalisation financière accroît de plus ce processus. De nos jours, toute dette, si elle est divisée en titres, peut être mise sur un marché et ainsi être financée de cette manière. Nous pourrions donc nous demander si cette globalisation, mise en marche depuis une à deux décennies environ, ne risque pas de provoquer un nouveau débat concernant cette fois-ci le besoin ou non de conserver une certaine spécialisation entre ces intermédiaires financiers ? BIBLIOGRAPHIE Beitone A., Dollo C., Carzola A., Dray A.-M., Dictionnaire des sciences économiques, Armand Colin Bialès C., Bialès M., Leurion R., Rivaud J.-L., Dictionnaire d'économie et des faits économiques et sociaux contemporains, Foucher Vénard N., Economie bancaire, Amphi Economie, Bréal Beitone A., Dollo C., Buisson E., Le Masson E., Aide-Mémoire d'économie, Sirey Fama E., Banking in the theory of Finance Journal of Monetary Economy Gurley J. [...]
[...] L'intermédiation financière a connu de grandes transformations. Les facteurs qui sont à l'origine de cette évolution sont de diverses natures bien qu'ils soient surtout de natures structurelle et conjoncturelle. A l'origine de la désintermédiation, nous retrouvons tout d'abord un facteur structurel : le vaste mouvement de libéralisation et de déréglementation qu'a connu le secteur bancaire et financier. En France, cet évènement s'est traduit par un considérable développement des marchés financiers au détriment du milieu bancaire. Paradoxalement, au début, on a pu constater une augmentation de l'intermédiation bancaire qui par la suite, chuté rapidement. [...]
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