L'interdépendance des économies nationales, surtout des pays les plus industrialisés, s'accentue du fait du progrès technologique et de l'intégration à l'économie mondiale. On ne peut imaginer qu'à notre époque, une action ou un changement de politique macro-économique d'un grand pays développé n'affecte pas les activités économiques de ses voisins, entraînant une série de réactions de la part de ces derniers. Plus qu'une simple coopération économique internationale, recouvrant avant tout des échanges d'informations et d'intentions économiques, la coordination est une interaction internationale qui aboutit à une modification sensible des politiques économiques nationale pour tenir compte de l'interdépendance économique
[...] Les effets de l'interdépendance des économies sur les politiques économiques 1. La politique budgétaire devient inefficace Les externalités de la politique budgétaire dans un contexte d'interdépendance économique Avec l'ouverture sur les échanges internationaux, une relance par une politique budgétaire expansionniste est limitée : fondement théorique d'une telle politique : le multiplicateur keynésien est très affaibli De fait, les pays étrangers en profitent : phénomène des passagers clandestins ou free riders de la relance ex : France de 1981-83 Les effets d'éviction Seulement trois modes de financement du déficit budgétaire lié à une politique de relance : création monétaire : limite vient d'une inflation par les coûts si changes fixes, par crainte de l'inflation, besoin d'augmenter les taux d'intérêt : risque de tuer la croissance si changes flexibles : besoin d'une prime de risque en raison des anticipations d'inflation, prime de risque répercutée également sur les emprunts postérieurs impôt : malgré le théorème de Haavelmo (efficacité de la relance due à un budget équilibré car les déficits sont financés par l'impôt), solution de moins en moins utilisée car même si la courbe de Laffer reste difficilement estimable dans la pratique, avec les forts taux de prélèvements obligatoires ( en France) une telle relance peut être tuée par l'impôt emprunt international : devrait éviter les effets d'éviction car puise dans les réserves d'épargne du monde, évite de drainer toute l'épargne nationale pour les dépenses de l'Etat (et donc d'augmenter les taux d'intérêt) mais en fait également besoin d'une prime de risque car avec l'anticipation de la consommation par la relance est anticipée une inflation en raison de l'augmentation de la demande 2. [...]
[...] L'interdépendance n'a pas atteint un point critique pour eux. Taux d'ouverture des EUs : De plus, financement du déficit budgétaire nord-américain soutenu par chantage à la dette (risque systémique, notamment pour Japon) : poids des stocks sur les flux. Ils n'ont donc rationnellement pas intérêt à accepter une coordination qui entraîne toujours une perte de souveraineté. La Chine ou l'Inde auront certainement le même comportement en raison de l'importance de leurs marchés intérieurs lorsque leurs économies seront également développées. Le Japon utilise également la politique budgétaire car son économie est relativement fermée. [...]
[...] La dévaluation est acceptée si elle est concertée : ex du SME si elle n'est pas le résultat d'une politique économie laxiste faire payer aux autres ses erreurs économiques), mais due à une faiblesse structurelle dans la balance des paiements La coordination pour éviter que la dévaluation ne devienne outil de gestion systématique des dérèglements d'un pays. Car dévaluation de moins en moins efficace dans un système très ouvert. La coordination des politiques monétaires entraîne ou doit permettre à terme une convergence des cycles économiques : baisse du besoin d'ajustement qui naît de déséquilibres entre économies interdépendantes réduction du différentiel d'inflation de même 2. Cependant la mise en place d'une telle coordination des politiques économiques demeure difficile à mettre en place A. [...]
[...] B. La coordination des politiques économiques semble plus optimale pour pallier cette inefficacité relative 1. La coordination des politiques budgétaires Objectif de cette coordination : internaliser les externalités négatives liées à l'interdépendance des économies donc rendre le multiplicateur budgétaire de nouveau efficace et utilisable, selon deux modes essentiellement : la relance concertée : coût des politiques budgétaires expansionnistes partagé par tous, internalisation des free riders la politique budgétaire peut se mener à un niveau supérieur à celui de l'Etat, i.e. [...]
[...] Cependant les chocs asymétriques sont peu important car en pratique la spécialisation est plus intra branche que sectorielle. Difficulté de former des outils de stabilisation macroéconomique à un niveau supra-étatique Le financement même d'outils contra cycliques à l'échelle supranationale est ambigu en l'absence de fédéralisme. Ex du célèbre I want my money back de M. Thatcher De même, les outils de redistribution au sein de l'UE (FEDER, PIM, etc . ) n'ont pas pour objectif d'être des stabilisateurs macroéconomiques et non d'ailleurs pas les fonds nécessaires pour cela. [...]
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