Pendant la guerre froide, l'Europe a vu apparaître des structures anticommunistes d'un type particulier préfigurant les think tanks des années 70-80.
L'Institut d'Histoire Sociale fait partie de cette catégorie de réseau intellectuel appartenant à la fois au monde politique et syndical.
Ce groupe était axé dans la lutte et l'étude du système soviétique et de ses ramifications dans le monde occidental.
Nous allons donc analyser l'histoire et le fonctionnement de l'IHS, en essayant de dégager les grandes lignes de son activité : recyclage de collaborateurs, passerelle entre droite et extrême droite, conseil d'organisations patronales et syndicales…
Pour dégager de telles tendances, dans un premier nous nous intéresserons aux origines du mouvement.
Par la suite nous découvrirons son rôle, sorte de think tank anticommuniste puis dans un troisième temps nous aborderons l'activité de l'IHS de nos jours.
[...] Un Think Tank anticommuniste ¡Error! Marcador no definido. A. Les Mutations du Réseau ¡Error! Marcador no definido. B. Liens Nationaux et Internationaux C. Recyclage vers la droite d'éléments d'extrême droite III. La Mort d'Albertini et le Déclin de l'IHS A. De la Candidature de M-F Garraud à la Mort d'Albertini B. La Fin du Communisme ¡Error! [...]
[...] Il publiait une revue bimensuelle anticommuniste très lue dans les milieux politiques et financiers. Il publiait également des brochures très bien documentées sur le mouvement ouvrier français, notamment le PCF et ses principaux dirigeants. L'équipe qui collaborait à cette association allait lancer la revue Est & Ouest axée sur l'histoire de l'URSS. Cette myriade d'associations était un véritable Think Tank avant l'heure en liaison avec les partis politiques et les organisations professionnelles surtout avec Force Ouvrière. Ce syndicat était né dans le cadre de la lutte entre les deux blocs. [...]
[...] Nous avons donc la preuve que l'IHS avait également pour fonction de recycler d'anciens fascistes et pétainistes dans la lutte contre l'URSS (ce phénomène a touché de nombreux pays en Europe et en Amérique Latine). Outre Georges Albertini ancien bras droit de Déat, l'IHS comprenait d'autres membres du RNP. Par exemple, Roland Gaucher alias Roland Goguillot dirigeant des JNP (Jeunesse du RNP) sur Paris. Il a rejoint directement l'IHS après sa sortie de prison (Fresnes où se trouvaient les principaux collaborateurs). Guy Lemonnier était aussi présent dans cette équipe qu'il rejoignit après avoir été un membre des JNP. C'était aussi un élève d'Albertini avant la guerre. [...]
[...] C'était en quelque sorte un rôle d'informateur ou d'espion au sein du PCF. Ces trois personnes qui avaient bien connu les méthodes du parti communiste avaient été chargées plus précisément de l'étude du PCF. Ils jouaient un rôle de premier plan dans l'IHS et éclipsaient la personnalité de Georges Albertini. Ils axèrent le rôle de l'IHS dans un travail de journaliste c'est-à- dire un travail de dénonciation des dérives du PCF et de ses liens avec Moscou, éloignant l'IHS de son rôle plus traditionnel de documentation du mouvement ouvrier. [...]
[...] Il est membre de l'Académie Française. Morvan Duhamel est membre de FO et publie Informations Economiques et Sociales dans lequel il analyse l'activité syndicale. Il était membre du RNP sous l'occupation. Conclusion L'IHS a été une structure originale à la croisée des mondes politiques et syndicaux dans une optique anticommuniste à la fois nationale et mondiale. Mouvement discret mais influent à l'image de son dirigeant Georges Albertini, il a joué un rôle non négligeable dans la vie publique française dans la seconde moitié du XXe siècle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture