Il s'agira donc de voir d'abord en quoi l'innovation est une "création" facteur de croissance, que ce soit en théorie ou en pratique, notamment microéconomique. Puis nous envisagerons les aspects plus négatifs d'une innovation qui peut être "destructrice", au niveau de la production comme au niveau humain...
[...] L'innovation est souvent mesurée en terme de productivité du travail. Or, la plupart des gains de productivité obtenus ces dernières années grâce aux innovations de procédés sont dus à la mécanisation croissante du travail. Les conséquences économiques de celle-ci traduisent bien l'ambiguïté du rapport entre croissance et innovation : si les gains de productivité liés à la mécanisation ont des conséquences positives évidentes (baisse des coûts, augmentation de la production, du niveau de vie ils sont aussi responsables de la persistance d'un taux de chômage élevé. [...]
[...] Mais dans un premier temps, l'innovation a un effet destructeur. Celui-ci se traduit par l'entrée en crise des branches issues de la grappe d'innovations précédente : les entreprises qui la composent doivent pour la plupart se reconvertir ou bien mettre fin à leur activité. Il y a destruction, par exemple, des anciennes machines au profit de nouvelles qui sont plus performantes et donc plus "créatrices", c'est-à- dire plus bénéfiques aux entreprises et à l'économie. Pour Schumpeter, la crise est un état provisoire : le progrès technique va aboutir à une hausse de l'investissement et donc de l'économie pour amener la croissance. [...]
[...] En effet, les gains de productivité augmentant dans les nouvelles branches, le pouvoir d'achat et donc la demande vont également augmenter ce qui en retour va provoquer une hausse de la production de ces nouvelles branches. Or, pour produire plus, les nouvelles branches vont devoir embaucher davantage. Ainsi, l'emploi se déverse des secteurs en crise vers ceux qui connaissent d'importants gains de productivité. C'est la théorie du "déversement". Ainsi, s'il est reconnu que l'innovation a pour conséquence des périodes de crises, celles-ci sont perçues comme une étape transitoire, l'innovation devant permettre de retrouver à terme une phase d'expansion économique. Il s'agit donc là d'une vision fondamentalement optimiste des crises. [...]
[...] L'innovation, est-ce un facteur de croissance? Introduction L'augmentation régulière de la production d'une économie (que l'on peut repérer grâce à une évolution des agrégats comme le PIB ou le PNB), c'est-à- dire la croissance, nécessite la modification d'une situation de départ pour être obtenue et maintenue. On considère souvent l'innovation comme le déclencheur par excellence d'une hausse de la productivité, et ses conséquences sur la croissance paraissent donc bénéfiques. Cependant, le lien entre innovation et croissance n'est pas toujours aussi évident et direct, en témoigne la célèbre "crise des nouvelles technologies", dont le nom lui-même associe deux notions dont l'une était sensée combattre l'autre. [...]
[...] L'innovation en théorie : un lien évident avec la croissance Dans une économie de circuit, c'est-à-dire où les prix de vente et donc le profit diminuent du fait de la concurrence, le profit tend à devenir nul. L'innovation permet de rompre ce circuit, grâce à l'impulsion d'un entrepreneur capable de prendre des risques en détruisant une structure de marché et de techniques obsolète, et en la remplaçant par un nouveau modèle. Ainsi, les machines dépassées et les entreprises les moins rentables ou les moins adaptées sont détruites dans ce processus d'assainissement. [...]
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