Pourquoi certains pays connaissent-ils une croissance forte et d'autres pas ? Les facteurs sont en fait si étroitement imbriqués qu'il est impossible d'isoler un élément clé. Le cas du niveau des prélèvements obligatoires est en particulier souvent invoqué par les libéraux comme le « boulet principal » qui freinerait la croissance de l'économie française. Or, plusieurs pays à fort taux de prélèvements ont connu des croissances élevées depuis dix ans, tandis que nombre de pays qui ont réduit leurs prélèvements ces dernières années ont eu des croissances faibles.
Le rôle central de la productivité dans la dynamique de la croissance fait, en revanche, l'unanimité, de même que l'innovation.
La croissance a été définie par François Perroux, un économiste français du XXème siècle. Pour lui, « la croissance est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension pour la nation : le produit global brut et/ou net en termes réels. Elle s'accompagne de changements dans les structures ». (Rappelons que le produit intérieur brut est égal à la somme des valeurs ajoutées des entreprises installées sur le territoire français et que le produit national brut équivaut à la somme des valeurs ajoutées des entreprises de nationalité française.)
Selon Jacques Austruy, qui précise François Perroux, la croissance économique est l'augmentation poursuivie en longues périodes des quantités significatives et dont la poursuite implique fondamentalement des modifications des structures économiques. Il précise que ce concept englobe dès lors quatre groupes de phénomènes :
L'accroissement de dimension : au niveau de l'économie, cet accroissement est mesuré par des instruments de dimension comme le PIB.
Le changement de structure objective réparable pour certains indicateurs de coefficients structuraux c'est à dire, par exemple, Le produit industrielle sur le produit sociale ou le profit sur le produit total.
Les changement des systèmes, des systèmes sociaux, des systèmes de productions, et les mentalités ce qui implique un modification des institutions qui gèrent le pays mais également une modification des rapports entre les institutions à l'intérieur du pays.
Les progrès qui sont les avances d'une économie ou d'une de ses parties vers un but considéré comme souhaitable. Ce phénomène se repère par des indicateurs de quantité moyenne.
La notion de croissance se distingue de la notion de progrès, de développement, d'innovation et d'expansion. Cette dernière est une croissance à court terme, elle est la variation positive du PIB sur courte période.
L'augmentation régulière de la production d'une économie (que l'on peut repérer grâce à une évolution des agrégats comme le PIB ou le PNB), c'est-à-dire la croissance, nécessite la modification d'une situation de départ pour être obtenue et maintenue. On considère souvent l'innovation comme le déclencheur par excellence d'une hausse de la productivité, et ses conséquences sur la croissance paraissent donc bénéfiques. Cependant, le lien entre innovation et croissance n'est pas toujours aussi évident et direct, en témoigne la célèbre "crise des nouvelles technologies", dont le nom lui-même associe deux notions dont l'une était sensée combattre l'autre.
Avant de chercher une explication à ce paradoxe, il convient tout d"abord de définir le concept d'innovation : par ce terme on entend l'application réussie d'une découverte ou d'une idée dans le domaine productif ou commercial. Pour mieux saisir le phénomène, il faut aussi distinguer innovation majeure d'innovation mineure. L'innovation majeure, ou drastique, a des conséquences directes sur la situation de l'entreprise qui l'utilise, par exemple en la plaçant en situation de monopole. Elle représente un réel avantage pour toutes les entreprises voire pour la société ; on peut ici penser à l'informatique. Les innovations mineures ne permettent pas à l'entreprise d'accéder à une situation de monopole, et constituent souvent une invention pratique mais de second plan ; par exemple, la fermeture éclair.
L'innovation est elle un facteur efficace de croissance ? Nous nous appuierons sur trois articles : un, extrait du hors série d'alternatives économiques du 3ème trimestre 2004 intitulé « innovation et croissance : je t'aime moi non plus » de Guillaume Duval, un article de la même revue datant de juin 1994 dénommé « les conséquences sur l'emploi à court terme » de P. Sohlberg, ainsi qu'un article de Denis Clerc issu d'Alternatives Economiques de septembre 1998, ayant pour titre «Le Progrès technique, croissance et emploi. »
Quelles limites peut-elle comporter, quels effets pervers peuvent apparaître? Pour répondre à ces questions, nous nous appuierons sur la théorie de Schumpeter de la "destruction créatrice", représentative de la contradiction inhérente à l'innovation. Cependant, nous aborderons le problème dans l'autre sens, soit en tant que "création destructrice".
Il s'agira donc de voir d'abord en quoi l'innovation est une "création" facteur de croissance, que ce soit en théorie ou en pratique, notamment microéconomique. Puis nous traiterons les aspects plus négatifs d'une innovation sur la croissance qui peut être "destructrice", au niveau de la production comme au niveau humain.
[...] productivité globale des facteurs = valeur ajoutée (chiffre d'affaires) / valeur du travail + du capital + des consommations intermédiaires NB. Il y a une difficulté à évaluer la productivité dans le secteur tertiaire car c'est une production matérielle (ex : la médecine, l'enseignement). Sources ( Alternatives Economiques Hors série 2002 ( Alternatives Economiques 1998 (article de Denis Clerc) ( Alternatives Economiques juin 1994 ( Cours de classe préparatoire HEC (professeur Mr Armand) ( Recherches Internet Effets négatifs sur l'emploi au moins à court terme. [...]
[...] Ainsi, s'il est reconnu que l'innovation a pour conséquence des périodes de crises, celles-ci sont perçues comme une étape transitoire, l'innovation devant permettre de retrouver à terme une phase d'expansion économique. Il s'agit donc là d'une vision fondamentalement optimiste des crises. Ces théories ont trouvé un nouvel essor après la seconde guerre mondiale et ont semblé être validées empiriquement. On explique ainsi la période des Trente Glorieuses par des innovations majeures de deux types : les biens d'équipement des ménages et les automobiles. [...]
[...] L'innovation est-elle un facteur efficace de la croissance ? I. L'innovation comme facteur de croissance L'innovation en théorie : un lien évident avec la croissance Au niveau de l'entreprise, aspects et conséquences bénéfiques de l'innovation ll. Un phénomène non sans conséquence La crise : étape inhérente aux cycles de l'innovation a. L'analyse de Schumpeter b. la thèse du déversement d'Alfred Sauvy, conséquence négative de court terme Les effets pervers de l'innovation a. Source de chômage b. Source de mécontentement Pourquoi certains pays connaissent-ils une croissance forte et d'autres pas ? [...]
[...] L'innovation est moteur de la croissance selon l'article d'Alternatives Economiques hors série 2002. En effet, toujours selon la même source, l'innovation permet des gains de productivité. L'innovation peut permettre de produire des biens ou des services déjà existants avec moins de travail humain. Le progrès technique, qui est l'ensemble des innovations qui entraînent une transformation ou un bouleversement des moyens et méthodes de production, de l'organisation du travail, des produits et des marchés, des structures de l'économie ; permet soit de produire plus avec la même quantité de facteurs de production, soit de desserrer les goulets d'étranglements qui limitent la production (comme par exemple à la fin du XVIIIème siècle, la Grande-Bretagne va se lancer dans la production de houille à base de fontes et d'aciers pour lutter contre la pénurie de bois.) ou soit de produire de nouveaux biens et/ou de nouveaux services plus performants, moins coûteux, En effet, l'innovation permet de produire des biens et des services avec moins de travail humain. [...]
[...] Cette dernière est une croissance à court terme, elle est la variation positive du PIB sur courte période. L'augmentation régulière de la production d'une économie (que l'on peut repérer grâce à une évolution des agrégats comme le PIB ou le PNB), c'est-à- dire la croissance, nécessite la modification d'une situation de départ pour être obtenue et maintenue. On considère souvent l'innovation comme le déclencheur par excellence d'une hausse de la productivité, et ses conséquences sur la croissance paraissent donc bénéfiques. [...]
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