Les gouvernements nationaux voient la croissance comme un objectif économique et politique crucial ; à long terme la croissance est le facteur dominant dans le succès économique des nations. D´après l´économiste François Perroux (1903-1987), la croissance économique est « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global en termes réels ». La croissance est alors un phénomène purement quantitatif, ce qui la distingue du développement économique qui est un phénomène qualitatif. La croissance désigne alors une augmentation de la quantité de biens et de services produits sur le plan national et elle a pour l´indicateur le plus souvent PNB, la production industrielle et le revenu national.
L´innovation (ou le progrès technique) quant à elle se définit comme une « évolution significative d'un procédé ou d'un produit, résultant à la fois de l'imagination créative, de la réalisation concrète et de la réponse aux attentes des consommateurs ».
En général ce sont le capital, le travail et la productivité qui sont vus comme les facteurs majeurs contribuant à la croissance nationale. Néanmoins il existe d´autres variables qui jouent aussi un rôle important, parmi lesquelles l´innovation industrielle semble être une des plus importantes.
Or, il convient de se demander dans quelle mesure l´innovation est-elle un élément d´explication majeure de la croissance stable et durable ?
Nous allons tout d´abord expliciter le concept de l´innovation en tant qu´acteur dans le processus de production économique ; ensuite nous allons voir qu´elle devient l´élément primordial dans l´explication de la croissance soutenue, pour finalement constater qu´il existe aussi de nouvelles théories expliquant la croissance par autres phénomènes qu´est l´innovation.
[...] Lors de la phase de maturité, l´économie concernée montre qu´elle peut en quelque sorte se dépasser elle même et appliquer efficacement les découvertes récentes au son profit. Et enfin l´ère de la consommation de masse est celle qui marque d´après Rostow un certain changement de l´orientation de la société : le progrès technique cesse d´être l´objectif primordial dans la compréhension du cycle économique. Nous avons alors pu voir que l´innovation joue un rôle indéniable dans l´économie et qu´elle intervient à chaque moment décisif du processus. [...]
[...] Ce surplus n´est pas seulement constitué des gains de productivité permis par l´innovation dans le secteur de production traditionnel, mais il provient également de son caractère de bien public. En effet, les chercheurs qui sont à l´origine des innovations puisent dans les anciennes idées pour en mettre au point des nouvelles sans contrepartie pécuniaire. Il existe aussi une externalité technologique au sein du secteur Recherche- développement qui lie la productivité des chercheurs au stock d´innovations. Cette utilisation sociale de l´innovation, contrairement à son utilisation privée n´est soumise à aucune restriction. [...]
[...] Les concurrents vont bientôt comprendre le nouvel potentiel résidant dans l´innovation et dans la perspective de profit ils vont reprendre l´innovation ce qui va conduire dans un certain temps à la saturation du marché et l´inévitable dépression. Durant celle-ci les prix vont baisser, au contraire va apparaître une déflation du crédit bancaire ainsi que l´instabilité des taux d´intérêt. Schumpeter a alors déduit clairement de ce cycle que l´innovation joue un rôle clé dans la formation du crédit, dans le taux d´investissements et par conséquent aussi dans la croissance économique en général. [...]
[...] D´après lui, l´innovation est à la fois un élément majeur d´explication de la croissance, et à la fois un phénomène qui permet sa longévité. Rostow définit en général 5 phases consécutives de croissance économique : la société traditionnelle / les conditions préalables au démarrage de l´innovation / le démarrage lui-même de l´innovation / le progrès vers la maturité et finalement l´ère de la consommation de masse. Pour ce qu´y est de la société traditionnelle, elle est caractérisée par des limites en terme de production et productivité ainsi que par une absence presque totale des connaissances modernes scientifiques et technologiques permettant de dépasser les seuils de production de l´époque (par exemple la situation dans l´Europe médiévale). [...]
[...] Dans les théories de la croissance endogène, la croissance dépend de plusieurs facteurs. Le premier est l´accumulation des connaissances qui fait une place importante à la recherche et développement ; le deuxième qui nous intéresse est celui du progrès technique qui prend la forme d´un accroissement de la variété et de la quantité des produits. Les théories de la croissance endogène se distinguent du modèle de Solow et des autres modèles néo-classiques par deux caractéristiques importantes. La première est la possibilité d´avoir des rendements d´échelle croissants, c´est-à-dire une augmentation plus que proportionnelle de la production alors que les facteurs s´accroissent dans la même proportion. [...]
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