Le terme "monnaie" comprend l'ensemble des moyens de paiement avec trois fonctions : intermédiaire des échanges, unité de compte et réserve de valeur. La notion de neutralité signifie que la monnaie n'affecte ni le système de prix d'équilibre, ni les variables réelles que sont le niveau de production et le niveau de l'emploi. Il existe différentes approches de la neutralité de la monnaie qui ne s'accordent pas.
Quelle est l'influence de la monnaie sur l'activité économique ?
[...] A long terme, la monnaie est neutre. Théorie des anticipations rationnelles se base sur le fait que les individus rationnels anticipent correctement l'inflation. Dans ce cas il est impossible d'augmenter l'offre en faisant croire aux salariés que les salaires réels augmentent. B. La question de la neutralité de la monnaie ouvre le débat relatif au rôle de la puissance publique dans la formation de l'équilibre macroéconomique Dans l'approche néoclassique : la monnaie n'a pas d'effet réel sur l'économie. Elle détermine seulement le niveau général des prix et n'agit ni sur les prix relatifs des biens ou des facteurs, ni sur l'emploi, ni sur la production. [...]
[...] Dans ce contexte il n'y a guère de place pour la politique macroéconomique. Dans l'approche keynésienne : thèse intégrationniste de Keynes selon laquelle la sphère monétaire (dans laquelle sont fixés les prix) et la sphère réelle (dans laquelle se déterminent les valeurs) coïncident : monnaie pas neutre. Il s'ensuit logiquement une conception active et organiciste de la politique monétaire. Conclusion La question de la neutralité de la monnaie fait donc débat et ce qui apparaît central dans la thèse keynésienne ne fait pas l'unanimité puisque les néoclassiques défendent la thèse de la neutralité de la monnaie. [...]
[...] Dans l'optique keynésienne, la croissance de la masse monétaire influe à la fois sur les prix et sur les quantités. Sur le problème de la neutralité de la monnaie, Friedman et les monétaristes occupent une position paradoxale : ils réaffirment la validité à long terme de la théorie quantitative tout en la nuançant à court terme. A court terme : les imperfections dans le fonctionnement des marchés et la lenteur des agents à percevoir correctement l'inflation permettent aux variations de la monnaie d'avoir des effets réels sur l'économie. [...]
[...] Aujourd'hui les tenants de la nouvelle macroéconomie classique renouent avec le message des classiques : que ce soit à court ou à long terme, la monnaie n'influe que sur le niveau général des prix. Théorie des anticipations rationnelles initiée dans les années 70 par Barro, Lucas, Sargent. Cependant des approches différentes existent : II. Effets réels de la monnaie sur l'économie et question des politiques monétaires A. Des approches différentes de la thèse classique : monétaristes et keynésiens Certaines caractéristiques de la théorie quantitative de la monnaie sont en contradiction avec la réalité. [...]
[...] ( La monnaie n'influe pas sur la production réelle. Plus de trente ans après les développements de Ricardo, Mill prolonge et nuance le raisonnement quantitativiste. Théorie quantitative de la monnaie : La quantité de monnaie détermine le niveau général des prix ; elle n'a aucune influence réelle sur l'économie : la production et l'utilisation des facteurs ne sont pas affectés par les variations de M. On dit que la monnaie est neutre : elle ne modifie que les valeurs nominales, le prix absolu des choses, mais laisse inchangés les quantités et les prix réels (les prix relatifs). [...]
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