Depuis le début des années 90, face à l'incapacité de la désinflation compétitive à réduire le chômage et à restaurer la croissance, des critiques nombreuses se sont élevées contre les excès d'une politique qui perdait de vue les objectifs ultimes de croissance et d'emploi. Si dans un contexte déflationniste et d'insuffisance de la demande une reprise modérée de l'inflation pourrait avoir des effets bénéfiques à court terme (I), les effets pervers risqueraient toutefois de l'emporter à long terme (II)
[...] Conclusion L'inflation est un phénomène à manier avec prudence. Si la déflation semble définitivement néfaste ainsi que l'hyperinflation, il est en revanche plus délicat de déterminer le niveau adéquat de l'inflation. On admet qu'un taux entre 1 et est modéré. Toutefois il semble que l'inflation comme remède à un ralentissement de l'économie soit une proposition dépassée. Les conditions économiques actuelles ne le permettent plus. Néanmoins il ne faudrait pas rejeter dans le même mouvement toute idée de relance par la demande. [...]
[...] L'inflation peut-elle faciliter une sortie de crise ? Introduction Au cours des années 70, l'apparition du phénomène de stagflation a remis en cause l'efficacité et la crédibilité des politiques de relance de type keynésienne. L'inflation n'était plus synonyme de plein-emploi et de croissance. Dans les années 80 et 90 y a donc succédé une politique de désinflation compétitive prenant le contre-pieds de la relance par la demande. L'inflation devenait alors l'ennemi. Toutefois depuis le début des années 90, face à l'incapacité de la désinflation compétitive à réduire le chômage et à restaurer la croissance, des critiques nombreuses se sont élevées contre les excès d'une politique qui perdait de vue les objectifs ultimes de croissance et d'emploi. [...]
[...] Dans une économie moderne mondialisée et fortement interdépendante l'inflation peut- elle encore constituer une solution ? Si dans un contexte déflationniste et d'insuffisance de la demande une reprise modérée de l'inflation pourrait avoir des effets bénéfiques à court terme ( I les effets pervers risqueraient toutefois de l'emporter à long terme ( II I. Dans un contexte déflationniste et d'insuffisance de la demande, une reprise modérée de l'inflation pourrait avoir des effets bénéfiques à court terme A. Le risque de déflation peut justifier une politique de stimulation de la demande qui ne devrait entraîner qu'une inflation modérée 1. [...]
[...] Tout au plus l'inflation permet- elle de réduire le chômage classique dû à un coût du travail trop élevé (inflation diminue le salaire réel) et le chômage conjoncturel (logique keynésienne). Les effets sur la croissance se feront sentir si les conditions vues précédemment sont effectives (capacité productive disponible, insuffisance de la demande). Toutefois à long terme une autre condition impérieuse va peser sur la capacité de l'inflation à faciliter une sortie de crise : la contrainte extérieure. II. Mais les effets pervers de l'inflation risquent de l'emporter à long terme A. [...]
[...] Ce constat justifie la stratégie de relance coordonnée au plan international. Si les principaux pays industriels relancent leur demande intérieure en même temps, les pays connaîtront sensiblement les mêmes taux d'inflation ce qui n'aura pas de conséquence sur la compétitivité prix entre ces pays ni sur leur déficit extérieur. L'inflation ne provoquera pas des mouvements spéculatifs de même ampleur. L'effet masse jouera. C'est dans cet esprit que l'UEM doit se réaliser afin de reconquérir des marges de manœuvre monétaires et budgétaires. [...]
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