L'inflation signifie traditionnellement l'augmentation générale, cumulative et auto-entretenue du niveau général des prix. Des situations d'hyperinflation sont apparues au cours de l'histoire : généralement le seuil de 50% d'inflation mensuelle est retenu pour qualifier une situation d'hyperinflation. On parle d'inflation rampante pour désigner l'accroissement régulier mais faible du niveau des prix (entre 1% et 3%). On parle de désinflation quand il y a hausse des prix, mais que la hausse se ralentit progressivement. La situation de baisse des prix est dite « déflation » : là encore, on parle de déflation rampante pour désigner une situation où la baisse des prix est très faible, proche de la stabilité des prix.
[...] De même, les gains de productivité aboutissent à une baisse des prix, c.-à-d. de l'inflation. Enfin, des problèmes de surestimation de l'inflation ont été soulevés, notamment par le rapport Boskin : il a montré que l'inflation américaine était surévaluée d'environ ! Une surévaluation de l'inflation est dangereuse, car elle représente la base des impôts et prestations : ainsi, elle entraînerait un déficit budgétaire par des impôts trop faibles et des indemnités trop élevées. En France, l'incertitude pourrait être d'environ 1%. II. Les grandes théories de l'inflation 1. [...]
[...] que les prix seraient toujours les prix fondamentaux ; il n'existerait pas, alors, d'inflation financière. D'autres pensent que ce prix fondamental existe et que donc un écart entre ce prix et le prix observé représente le volume d'inflation. Les bulles financières s'auto-entretiennent et sont dues à un excès de demande ou à un laxisme monétaire. André Orléans notamment soutient la thèse des bulles rationnelles : la formation d'une bulle spéculative peut être parfaitement rationnelle (comportements des agents) et les anticipations peuvent être autoréalisatrices. [...]
[...] Elle vise aussi à suppléer la dévaluation compétitive rendue impossible dans un système de change fixe (en tout cas au sein du SME). La désinflation compétitive aboutit inexorablement à une monnaie forte ; on peut en espérer une baisse des taux d'intérêt en raison d'une diminution des primes de risques et des anticipations d'inflation. La Banque de France a ainsi entrepris un suivi direct de la politique monétaire allemande (ancrage au Mark). Ajoutées à l'indépendance de la Banque de France, ces mesures ont permis de restaurer la confiance des marchés dans la banque de France, déterminée à lutter contre l'inflation. [...]
[...] Toutefois, l'inflation permet de maintenir des entreprises économiquement marginales et peu productives. Elle fausse la concurrence dans la mesure où elle maintient des structures peu productives et décourage la croissance par les baisses des coûts. En situation de changes fixes, elle crée également des déséquilibres. Généralement, une inflation élevée freine la croissance, une hyperinflation entraîne une récession, et l'inflation rampante stimule l'activité. L'inflation : qui perd, qui gagne ? L'inflation pénalise surtout les épargnants (généralement tous ceux qui touchent des revenus fixes) ; elle favorise les consommateurs. [...]
[...] L'inflation par les coûts est révélatrice aussi d'un manque de productivité. G.Katona soutient que l'inflation est avant tout un phénomène psychologique : les individus l'anticipent, ces anticipations devenant autoréalisatrices par les comportements des agents. L'école de la régulation met en avant le rôle des institutions : un système capitaliste est soit concurrentiel soit monopoliste : dans le premier cas les mécanismes du marché régulent l'inflation ; mais dans le second cas, les rigidités et les blocages instaurés par le mode de production entraînent un certain laxisme monétaire ; le crédit se développant, l'inflation apparaît. [...]
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