Les inégalités sont-elles un phénomène avéré et inévitable ?

Résumé du document

Le modèle traditionnel des pays riches ou industrialisés était caractérisé à la fois par une réduction des inégalités à l'intérieur des pays développés et un creusement des inégalités Nord / Sud. Depuis le milieu des années 80, la mondialisation et avec elle, la mise en concurrence des différents facteurs de production à l'échelle mondiale a provoqué une inversion du paradigme des inégalités avec le rattrapage des pays en voie de développement et une nouvelle dynamique des inégalités au sein des pays riches

Extraits

[...] Si l'écart inter décile entre les 10% les plus riches et les 10% les lus pauvres s'accroît depuis le début des années 80, l'écart entre des catégories plus larges plus riches et 50% plus pauvres) montre une réduction des inégalités de revenus. Cependant, le revenu monétaire n'est que l'un des indicateurs de développement. L'IDH combine trois critères : espérance de vie, revenu par tête et niveau d'éducation. Cet indicateur montre le rattrapage de certains pays comme ceux de la zone asiatique. [...]

[...] Des inégalités internes L'émergence de nouvelles inégalités 1. L'importance de la qualification et des modes de régulation du marché du travail . Le développement du commerce international, l'automatisation, le développement des nouvelles technologies ont pu contribuer au rattrapage de certains pays en développement mais ont aussi conduit à un accroissement de l'écart entre salaires non qualifiés et qualifiés que ce soit dans les pays développés ou dans les pays en développement (Chine, Amérique latine). Cet écart a suscité un accroissement des inégalités de salaires dans les pays libéraux comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni qui régulent le marché du travail par le prix (ou salaire) et qui ont donc connu une ouverture de l'éventail des salaires. [...]

[...] Les inégalités sont-elles un phénomène avéré et inévitable ? Introduction Le modèle traditionnel des pays riches ou industrialisés était caractérisé à la fois par une réduction des inégalités à l'intérieur des pays développés et un creusement des inégalités Nord / Sud. Depuis le milieu des années 80, la mondialisation et avec elle, la mise en concurrence des différents facteurs de production à l'échelle mondiale a provoqué une inversion du paradigme des inégalités avec le rattrapage des pays en voie de développement et une nouvelle dynamique des inégalités au sein des pays riches. [...]

[...] Si, il y a deux décennies, les pays riches s'étaient engagés à verser aux pays pauvres de leur PIB (engagement réaffirmé à Johannesburg), cette aide ne représente aujourd'hui que ( pour la France et pour les Etats-Unis). La garantie d'efficacité d'une telle aide pourrait être soumise à des résultats en matière de consolidation des appareils d'Etat et de l'émergence d'élites intègres lorsqu'elles n'existent pas, d'ONG nationales prenant en charge les grands programmes ou encore prendre la forme de transferts de connaissance. Initiative Max Havelaar II. [...]

[...] Mais c'est surtout la révolution des NTIC qui pousse tous les pays à développer des systèmes d'éducation à même de réduire une fracture entre qualifiés et non qualifiés. Conclusion Pour que l'intégration des plus pauvres dans l'économie mondiale progresse sans peser sur les moins qualifiés dans les pays riches, il faut combiner politiques nationales aux mesures d'aide internationale. Il s'agit pour les pays du Nord de promouvoir un processus d'innovation durable et un système socio fiscal propres à limiter les inégalités face à l'innovation (progrès technique) tout en aidant les pays du sud à rattraper leur retard. [...]