Inégalités des revenus, croissance, crises, Thomas Piketty, crise des subprimes, Dani Rodrik, Edward Glasseur, économie, économie mondiale, processus économique, Francesco Saraceno
Depuis la crise et l'effondrement de l'économie mondiale, on a souvent montré les inégalités comme une des causes de la persistance de la crise économique en attestent les nombreuses études menées à ce sujet comme la donnée issue de l'OCDE selon laquelle en 2014, 10 % des Américains les plus riches perçoivent la moitié du revenu total américain contre 30 à 35 % en 1990. Cette progression rend légitime un réel questionnement sur les inégalités, ce qu'elles peuvent encourir...
[...] Enfin, il semblerait que la crise en elle-même soit un facteur de croissance des inégalités et si l'on en croit les différents constats et démonstrations précédentes, lutter contre les inégalités serait une nécessité pour sortir de la crise et échapper au cercle vicieux qui pérenniserait la crise de 2007. En effet depuis la crise les inégalités n'ont fait qu'augmenter : pendant que les classes de population les plus riches ont retrouvé leurs revenus d'avant la crise, la pauvreté et le chômage persistent pour les autres, et ce non pas pour les plus pauvres, mais pour des ménages les plus modestes d ou la grande nécessité de réduire les inégalités. B. [...]
[...] Même si certaines remettent en cause cette relation pour diverses raisons, d'autres montrent qu'ils sont bel et bien corrélés et qu'il faut agir pour les réduire. II. Cependant, elles peuvent représenter un frein à une économie soutenable A. Met en difficulté la pérennité et le développement d'une société et de son économie Les inégalités sont un problème majeur si l'on veut construire structurellement une économie pouvant dégager des taux de croissance continuellement à long terme. [...]
[...] De plus, selon un rapport du FMI publié en 2014, une bonne performance économique n'est pas seulement compatible avec une équité distributive, mais il semblerait même qu'elle l'exige. En effet l'exemple des pays scandinaves ou les taux d'imposition sont compris entre 60 et alors qu'en moyenne ils sont de 30 à dans le reste des pays occidentaux, sont ceux qui ont le mieux résisté à la crise et le moins touché par la crise de l'euro. {Source : OCDE} Enfin, le fait est que nous sommes plongés dans une crise, qui on l'a vu, pourrait persister en raison des inégalités, mais pas que : la relation entre croissance, crise et inégalités refait surgir un fait accompli : même les bienfaits de la croissance ne se propagent pas d'eux-mêmes aux couches les plus modestes de la société et si, nous voulons structurer notre économie autour de bases solides, il faudra dans tous les cas lutter contre les inégalités, et ceux pour les 4 déciles les plus modestes de la population pour éviter que notre économie ne se retrouve piégés par un déséquilibre global de l'économie qui serait un terrain propice aux crises économiques et chocs négatifs en tout genre. [...]
[...] Lutter contre les inégalités n'est pas nécessaire et peut, parfois, être dangereux pour la croissance A. Il n'est pas nécessaire de lutter contre les inégalités Les inégalités ne sont pas déclencheurs des fluctuations économiques de la croissance et donc lutter contre ne résoudrais pas directement le problème des crises selon Tyler Cowen (professeur universitaire considéré comme l'un des économistes les plus influents de la décennie) qui amène cette donnée : la hausse des inégalités n'a concerné que de la population avant la crise, complétée par celle du professeur à l'université de Harvard et spécialiste de l'économie urbaine Edward Glasseur selon laquelle (la donnée) la hausse des inégalités avant la crise a été progressive sans accélération et selon laquelle les plus fortes hausses du prix de l'immobilier ont eu lieu ou les inégalités ont diminuées (pas de corrélation avec la crise immobilière). [...]
[...] Ce questionnement devra donc être basé sur celui de l'impact des inégalités sur la croissance : les inégalités sont-ils un frein à la croissance, ou bien est-ce la lutte contre les inégalités qui l'est ? La réponse à ce problème est la réponse au questionnement sur lequel faut-il oui ou non réduire les inégalités ? Il faudra donc étudier en premier, la relation entre croissance et inégalité puis dans un second lieu étudier les conséquences de la lutte contre les inégalités sur la croissance. [...]
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