Dissertation sur les inégalités de revenu et de croissance : Une nouvelle analyse de l'OCDE donne à penser que les inégalités de revenu ont une incidence négative, statistiquement significative, sur la croissance à moyen terme.
[...] C'est d'ailleurs une des spécificités du capitalisme actionnarial (Daniel COHEN). Plus que contrebalancés par ses externalités négatives Des effets négatifs sur la croissance Les inégalités sont un facteur qui limite fortement la croissance d'une économie pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les inégalités favorisent une instabilité politique et sociale (ALESINA et PERROTI) en tant que le mode de règlement des conflits sociaux passe, le plus souvent par une modification des modalités de partage de la richesse (Douglas NORTH). De plus, les réformes et programmes de stabilisation économique sont d'autant plus difficiles à mener que les sociétés sont divisées (ALESINA et RODRICK). [...]
[...] Des effets amplificateurs des crises économiques Enfin, il est possible d'avancer que les inégalités de revenus sont un facteur d'accentuation des crises. En effet, les crises économiques ont pour conséquence première de toucher les populations les plus pauvres, mais aussi celles dont la propension marginale à consommer est la plus importante. De par ses conséquences notamment en terme d'emploi, il est possible d'avancer que la crise est amplifiée par la baisse brutale de la consommation générée par des licenciement massifs mais aussi le recours au chômage partiel ou encore l Or, la réduction des filets de protection sociale qui agissent comme stabilisateurs automatiques a ainsi permis l'augmentation de la volatilité des économies face aux crises. [...]
[...] Ainsi, les inégalités facilitent la mise en place de crises économiques et en amplifient ses effets en poussant les populations à l'endettement pour maintenir leur niveau de consommation. L'éclatement de la bulle de crédit qui en résulte est ensuite prolongée par le faible niveau de protection social, la chute de la consommation et la récession. L'absence d'accumulation de capital humain en période de croissance économique chez les classes populaires entraîne dès lors une grande difficulté à retrouver un emploi complexifiant toute reprise économique lors des phases de récession. [...]
[...] Inégalités de revenu et croissance La question de la répartition des revenus a été en partie délaissée par les économiques au cours de la seconde moitié du XXè siècle. En effet, l'amélioration générale des conditions matérielles au cours des trente glorieuses portées par un taux de croissance important avait relégué la question de la répartition des revenus au domaine du politique. Ainsi, Une étude de Bradford DE LONG montrait que si l'on prend comme critère le nombre d'individus dont la fortune est équivalente à la richesse de 20.000 ouvriers moyens, il y en avait 22 en en 1968 et 160 et 2005. [...]
[...] Dans ce paradigme, les inégalités sont efficaces dès lors qu'elles produisent des incitations. Par ailleurs, MIRRLEES en 1971 montre qu'en situation de risque moral, il est impossible d'évaluer ex ante la productivité des salariés et des individus. Des rémunérations égales et indépendantes de l'effort décourageraient donc l'effort et réduiraient la productivité des « meilleurs ». Enfin, JENSEN et MURPHY en 1990 s'appuient sur les théories de l'agence (cadre théorique dans lequel il y a un mandant et un mandataire et qui pose la question de l'asymétrie d'information entre ces deux agents). [...]
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