A l'heure actuelle, il n'existe aucun pays qui ne soit aucunement concerné par les migrations internationales. Tous sont : pays d'origine, de transit ou de destination de migrants, si ce n'est les 3 à la fois. A l'instar d'autres flux, qu'il s'agisse de flux financiers, de flux commerciaux ou de flux d'informations et d'idées, le nombre sans cesse croissant de personnes franchissant les frontières constitue l'un des indicateurs les plus fiables du processus de mondialisation. En effet, les migrations internationales ont toujours été au cœur de la mondialisation car la libre circulation des biens et services et la mobilité des capitaux ont un impact direct sur les mouvements de populations. Mais les migrations internationales ne font pas que réagir aux déplacements de capitaux, elles participent à part entière à la mondialisation par le brassage de population qu'elles induisent.
Actuellement, le nombre total de migrants internationaux est estimé à 175 millions de personnes, soit environ 3% de la population mondiale. Certes, ce chiffre n'est que la partie visible de l'iceberg dans la mesure où des milliers de personnes vivant présentement dans leur pays ont pu vivre à un certain moment dans un autre et où les migrations clandestines sont par nature difficiles à estimer ! Au cours des 35 dernières années, le nombre de migrants internationaux a plus que doublé.
Mais au-delà de ces chiffres, ce sont les enjeux que suscitent ces migrations qui doivent retenir l'attention. En effet, dans les grands ensembles géo- politiques et économiques en voie de construction (UE, ALENA, ASEAN…), les règles de mobilité des personnes constituent un enjeu de taille !
Les individus ne se déplacent pas de façon aléatoire. Au contraire, sous le poids de contraintes économiques, politiques et de plus en plus écologiques, et toujours en lien avec l'héritage historique, les mouvements migratoires ont tendance à se constituer en systèmes identifiables dans le temps et surtout dans l'espace.
Même si ces migrations sont rationnelles, on peut voir qu'elles sont la conséquence de nombreuses inégalités, que ce soit des inégalités économiques, politiques ou écologiques. Mais loin de n'être que la conséquence de ces inégalités, les migrations internationales ont souvent tendance à les renforcer ! Afin de mieux cerner cette relation réciproque entre migrations et inégalités, nous verrons tout d'abord en quoi les migrations sont le reflet des inégalités, pour voir ensuite que les flux migratoires ne font souvent qu'intensifier ces inégalités.
[...] Ce sont en effet des forces vives du pays qui manquent cruellement dans la dynamique d'expansion. Toutefois l'OCDE relativise les craintes en montrant que si les émigrés reviennent dans leur pays avec l'expérience et les savoirs acquis, cela peut être extrêmement profitable. Mais le fait que ces travailleurs qualifiés partent vers les pays les plus développés au détriment des plus pauvres ne peut, dans un 1er temps, qu'exacerber les inégalités. Rôles et enjeux des politiques migratoires Certains pays de l'OCDE ont adoptés une attitude plus restrictive vis à vis de l'entrée et du séjour des étrangers (comme l'Autriche, le Danemark ou les Pays-Bas), alors que d'autres ont eu des politiques migratoires de sélection des nouveaux immigrés en faveur, bien sur, des travailleurs qualifiés (comme l'Autriche, le RU ou la Norvège). [...]
[...] Enfin le contient latino américain témoigne d'une forte migration en son sein. L'espace géo économique qui implique le plus d'échanges économiques et migratoires est formé des pays du Cône Sud avec l'Argentine comme axe central des mouvements migratoires en provenance du Chili, de la Bolivie, du Paraguay et de l'Uruguay. C'est le développement de l'agriculture commerciale de même que l'économie de plantations en Argentine qui a produit une demande de main d'œuvre à laquelle ont répondu de nombreux travailleurs de cette sous-région. [...]
[...] Or contrairement à une idée reçue, la vaste majorité de ces réfugiés se trouvent concentrée dans les pays les plus pauvres du monde : 46% en Asie en Afrique. Le HCR se trouve face à un problème de taille face aux exigences du nouvel ordre économique mondial : comment définir un authentique réfugié politique ? Comment le distinguer d'un réfugié économique ou d'un migrant clandestin ? Ce sont autant de questions que la communauté internationale va devoir résoudre ans après la Conférence du Caire les questions de population et de migration sont plus que jamais au centre des préoccupations et des enjeux à venir. [...]
[...] Une autre conséquence des flux de travail concerne le rapatriement des richesses. En effet, on a longtemps considéré que le transfert de devises des émigrés était une source de richesse supplémentaire pour le pays d'origine dans la mesure où il contribuait à l'équilibre de la balance des paiements (il faut noter que le volume de ces transferts dépasse le volume de l'APD). En réalité ces fonds sont rarement consacrés à des investissements profitables au développement et donc ces fonds ne sont pas directement productifs. [...]
[...] D'autant plus que les chiffres généralement utilisés sont des statistiques officielles et cachent l'importance des flux de migrants illégaux. Par exemple aux Etats-Unis, les estimations suggèrent qu'il y aurait entre 2 et 3,5 milliers d'immigrants sans papier et qu'environ 200000 autres s'y ajouteraient chaque année. On perçoit donc bien que les pays du Nord constituent la majorité des pays d'accueil et ce pour des raisons d'inégalité économiques qui motivent les populations du Sud à émigrer. Des causes secondaires peuvent également être évoquées comme les inégalités de climat ou encore le manque de libertés politiques. [...]
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