Tout au long du XIXe siècle et pendant une bonne partie du XXe, la grande majorité de la population péruvienne dépendait de l'agriculture et habitait en milieu rural. Le Pérou est un pays ou les matières premières sont abondantes, ce qui a conduit l'économie à reposer pendant longtemps sur l'exporation de ces ressources, en laissant de côté le secteur secondaire. On va voir ici les évolutions connues par le secteur industriel péruvien, depuis ses premiers développements, jusqu'au succès actuel, en passant par la période noire des années 1980.
La tardive industrialisation de l'économie péruvienne:
Au Pérou, le décollage économique tardif a trouvé son origine dans les exports de matières de base : or, argent, guano… ce dernier a fait un temps du Pérou le premier pays exportateur d'Amérique Latine. Mais quand le boom du guano toucha à sa fin, à la fin du XIXe siècle, l'économie péruvienne connut un passage à vide avant de prendre deux nouvelles directions : d'une part, l'export d'autres produits de base (argent, coton, laine, sucre, caoutchouc, plomb) essentiellement, puis plus tard dans le XXe siècle, le cuivre, le pétrole, la farine de poisson), et d'autre part le développement d'une production industrielle essentiellement dirigée vers le marché intérieur. En effet, les produits manufacturés resteront absents dans les exportations péruviennes jusqu'aux années 1970. En 1960, ils ne représentaient qu'1% des exports. Néanmoins, jusqu'à cette période, l'économie péruvienne restait classée parmi les plus dynamiques d'Amérique Latine. Mais c'est aussi à ce moment qu'on constata que les ressources naturelles se faisaient moins abondantes, alors que la population augmentait de manière significative. Il apparut alors impératif de se tourner vers le développement du secteur industriel.
[...] Il était devenu très difficile de proposer des prix compétitifs à l'export. Le secteur industriel moderne reposait sur des méthodes de production relativement intensives en capital et fonctionnant avec beaucoup d'importations, ce qui n'a pas contribué à la création de nombreux emplois. En effet, si la part du secteur secondaire dans le PIB a augmenté de deux points entre 1950 et 1990, la part de l'emploi du pays qui y correspond a elle baissé de trois points. Mais cela vient aussi du fait de la croissance rapide de la population et donc de la force de travail disponible, que le secteur industriel n'a pas pu absorber. [...]
[...] Le but de l'état est de faire en sorte que cette industrie pétrochimique serve à développer d'autres secteurs en aval, et donc diversifier l'industrie du pays. Sources Ouvrages Luis Abugattas Majulf, Estabilización, reforma estructural e industria en el Perú : 1990-1995. Lineamientos para una política de desarrollo industrial, in Socialismo y participacion Perú 1964-1994: economía, sociedad y política, ed. Instituto de Estudios Peruanos, Collection Perú Problema Perspectivas y situación económica, in America Latina hoy n°22 (1999) Fujimori's Peru : the political economy, ed. [...]
[...] Néanmoins, jusqu'à cette période, l'économie péruvienne restait classée parmi les plus dynamiques d'Amérique Latine. Mais c'est aussi à ce moment qu'on constata que les ressources naturelles se faisaient moins abondantes, alors que la population augmentait de manière significative. Il apparut alors impératif de se tourner vers le développement du secteur industriel. Le développement du secteur industriel naissant amputé par le ralentissement économique des années 1980 Le secteur industriel péruvien a connu des crises dans les années 1980. Le taux de croissance de la production industrielle était pourtant jusque-là le plus important de l'ensemble de l'économie. [...]
[...] Mais quand le boom du guano toucha à sa fin, à la fin du XIXe siècle, l'économie péruvienne connut un passage à vide avant de prendre deux nouvelles directions : d'une part, l'export d'autres produits de base (argent, coton, laine, sucre, caoutchouc, plomb) essentiellement, puis plus tard dans le XXe siècle, le cuivre, le pétrole, la farine de poisson), et d'autre part le développement d'une production industrielle essentiellement dirigée vers le marché intérieur. En effet, les produits manufacturés resteront absents dans les exportations péruviennes jusqu'aux années 1970. En 1960, ils ne représentaient qu'1% des exports. [...]
[...] Toutes ces branches de l'industrie n'ont pas subi de la même manière la crise des années 1980. L'agroalimentaire à lui seul représentait près d'un tiers de la production du secteur industriel, et n'a pas été touché par le ralentissement économique, bien au contraire : pour la même période, le taux de croissance du secteur de l'industrie agroalimentaire était de plus de 20%. A l'inverse, ce sont les productions manufacturières liées à l'industrie métallurgique qui ont beaucoup souffert. Les ratés de cette période n'ont rien à voir avec les capacités de production des entreprises mais sont liés au manque de dynamisme du marché intérieur à ce moment. [...]
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