On regroupe sous le terme d'industrie, l'ensemble des activités économiques qui produisent des biens matériels par la transformation et la mise en oeuvre de matières premières. Avec l'emprise de plus en plus importante de la tertiarisation aujourd'hui, l'industrie française se doit de résister et de prouver son importance, économiquement, socialement et historiquement. Malgré la longue crise qui l'a traversée depuis une vingtaine d'années, et les profondes mutations qu'elle a subies, l'industrie française reste cependant aujourd'hui la 4e plus puissante au monde, et ses productions ont été multipliées par deux en 25 ans (...)
[...] Cependant, depuis quelques décennies, l'industrie française traverse une crise. Cela est dû à la tertiarisation de l'économie, à la concurrence des pays émergeants, tels que la Chine, surtout au niveau de la main d'œuvre. Cette crise peut aussi être expliquée par des causes plus récentes : la hausse du prix du baril de pétrole ou bien la perte de compétitivité due à la faiblesse du dollar. De plus, les perspectives ont évolué, et ne sont plus celles de la société industrielle du XIXe siècle. [...]
[...] ) ; et l'industrie a perdu 50% de ses effectifs en 25 ans. Ce déclin industriel est général mais néanmoins plus marqué pour les régions en reconversion, traditionnellement industrialisées. En 2005, l'emploi tertiaire était 5.4 fois plus important que pour l'industrie, celle-ci n'employant que des actifs français. De 1990 à 2005, le nombre d'actifs travaillant dans le secteur de l'industrie a distinctement diminué, en passant de à emplois, soit une baisse de 20,7%. De plus, malgré une hausse potentielle de près de 10% en trois ans, de la demande mondiale adressée à la France, les exportations françaises de produits manufacturés ont à peine augmenté depuis 2001 Ainsi, l'emploi industriel ne représente plus aujourd'hui qu'un salarié sur cinq (en incluant les secteurs de l'énergie, de l'agroalimentaire et de la construction). [...]
[...] Mais aussi des zones industrielles portuaires et littorales, ouvertes sur le monde, qui se mettent en place. Cette implantation vers les périphéries méridionales et occidentales du pays permet le lien avec les universités (Bordeaux, Toulouse, Montpellier) et les centres de recherche (Sophia-Antipolis). La France a aussi mis en place des "pôles de conversion" : des villes ou des bassins d'emplois, désignés par l'Etat pour recevoir des aides spécifiques permettant une reconversion d'activités. Ainsi, quinze "pôles de conversion" ont été instaurés en 1984, dans des régions industrielles ou portuaires en crise, dont un tiers situé dans le Nord-Pas-de-Calais et la Lorraine. [...]
[...] On peut d'ailleurs estimer que des modifications plus grandes sont encore à venir, qui auront une influence sur le travail, la société, mais aussi l'espace. Ainsi, l'Etat se doit de mettre en place une politique d'aménagement du territoire afin d'aider, par exemple à la reconversion des régions anciennement industrielles, en faisant un effort d'équipement, de grands travaux et d'aides sociales. D'autre part, le puissant effet d'entraînement de l'industrie sur l'ensemble de l'économie française peut notamment se mesurer par sa contribution à l'effort de recherche et du développement privé de 80%). [...]
[...] Malgré la longue crise qui l'a traversée depuis une vingtaine d'années, et les profondes mutations qu'elle a subies, l'industrie française reste cependant aujourd'hui la 4e plus puissante au monde, et ses productions ont été multipliées par deux en 25 ans. Ainsi, nous pouvons nous interroger sur la santé actuelle de l'industrie en France. Comment expliquer les dynamiques actuelles de l'industrie française et quel nouveau visage contribuent-elles à dessiner ? On étudiera donc la place de l'industrie dans l'espace productif français, puis les facteurs et dynamiques à prendre en compte, et enfin l'impact territorial et l'aménagement du territoire qu'elle suppose. Nous nous intéresserons tout d'abord à la place qu'occupe l'industrie dans l'espace économique français. [...]
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