Le rapport Arthuis dénonçait les délocalisations en tant que source d'une montée massive du chômage en Europe. Le commerce international peut ainsi être pensé comme un jeu à somme nulle dans lequel l'essor industriel des pays du Tiers-monde aurait pour conséquence la récession industrielle des pays du Nord.
Il faut pourtant se demander si un tel schéma n'est pas simplificateur et si l'on ne peut pas penser autrement l'industrialisation du Sud, c'est-à-dire à la fois comme une nécessité pour ces pays et un défi pourtant devenir un atout pour le monde déjà en développement.
L'étude doit d'abord expliciter l'apparence de la menace en montrant l'existence de certains chocs concurrentiels, de pressions sur l'emploi qui accompagnent l'affirmation des Nouveaux Pays Industrialisés (NPI). Dans un second temps, il paraît pourtant quelque peu abusif d'imputer à cette industrialisation actuelle du Sud les difficultés actuelles du Nord. En réalité, le « take-off » de certaines régions du Tiers-monde semble au contraire offrir de nombreuses opportunités aux pays industrialisés. Dès lors et dans un dernier temps, l'industrialisation des Pays En Développement (PED) semble surtout imposer aux pays du Nord des stratégies de redéploiement économique susceptibles elles-mêmes de trouver une nouvelle complémentarité Nord-Sud.
[...] Les activités d'électronique, des petits biens électroniques, qui relèvent de gadgets, de jouets sont situées dans les pays du Tiers-Monde. L'industrie automobile y est également très présente comme au Mexique, au Brésil et en Corée du Sud. Le secteur de l'armement a ses pays producteurs dans les PED, tels que la Chine, le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud. Les secteurs de pointe sont aussi présents dans les pays du Tiers-monde, comme l'aéronautique brésilienne, les lanceurs de satellite avec les fusées indiennes et chinoises. [...]
[...] L'industrialisation du Sud peut être un atout pour un pays du Nord mais impose à ces derniers un certain redéploiement, car A. Le défi est révélateur des contradictions des pays développés qui parviendraient mal à 1. Assurer une fonction, un rôle innovateur, susciter leur propre renouvellement de leurs générations industrielles Selon Vernon, certains pays industrialisés sont restés trop longtemps attachés à leurs branches industrielles et n'ont pas vu le cycle de vie du produit international. Cette idée les invite à mieux se tourner vers les secteurs de pointe, de nouvelles sources de productivité, vers le secteur tertiaire Faire face au risque d'un renouvellement social par le bas S'établit à l'échelle internationale une tension entre les salaires des pays industriels et les salaires des pays du Sud. [...]
[...] L'industrialisation des pays en développement constitue-t-elle une menace pour les pays industrialisés ? Introduction Le rapport Arthuis dénonçait les délocalisations en tant que source d'une montée massive du chômage en Europe. Le commerce international peut ainsi être pensé comme un jeu à somme nulle dans lequel l'essor industriel des pays du Tiers-monde aurait pour conséquence la récession industrielle des pays du Nord. Il faut pourtant se demander si un tel schéma n'est pas simplificateur et si l'on ne peut pas penser autrement l'industrialisation du Sud, c'est-à- dire à la fois comme une nécessité pour ces pays et un défi pourtant devenir un atout pour le monde déjà en développement. [...]
[...] L'ALENA L'ALENA montre une preuve selon laquelle le Mexique n'est pas une menace pour les pays industrialisés. C'est plutôt un pari pour les États-Unis qui attendent que l'industrialisation du Mexique devienne un atout, à travers une croissance mexicaine capable de créer de nouveaux débouchés pour les États-Unis L'élargissement européen La Turquie a signé en 1998 un accord de libre-échange, même si l'entrée de la Turquie dans l'Europe semble être retardée. L'industrialisation n'est pas prise comme une menace, mais comme un atout. Conclusion Globalement, des complémentarités sont trouvées entre le Nord et le Sud. [...]
[...] C'est en ce sens que l'industrialisation a été perçue comme une menace. C. Elle est souvent perçue comme menace en fonction des délocalisations qui sembleraient compromettre l'emploi, voire l'investissement interne si l'on en juge par 1. Un vaste processus de délocalisation s'inscrivant dans une stratégie générale de Division International du Processus de Production (DIPP) L'atout est que représentent les coûts salariaux sont plus bas dans les PED que dans les pays développés. Comparons le coût moyen de l'heure d'un ouvrier : 25$ en Allemagne, 22$ en France à 22$ aux États-Unis, 13$ au Royaume-Uni, en Corée du Sud, au Mexique, en Indonésie et aux Philippines, en Chine et au Vietnam. [...]
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