Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le Mexique est un pays du Tiers-monde, un pays sous-développé, c'est-à-dire sous industrialisé. Pourtant, en 1994, il est admis à l'Organisation de la Coopération et de Développement Economique, c'est-à-dire qu'il fait partie du club des pays riches et développés, industriels et industrialisés.
Il est donc légitime de s'intéresser à l'industrialisation du Mexique au cours du second XX siècle. Le processus d'industrialisation permet le passage d'une économie traditionnelle fondée sur l'agriculture à croissance faible et réversible à une économie moderne fondée sur l'industrie à croissance forte et irréversible. Il est donc intéressant de se poser le problème suivant: dans quelle mesure l'industrialisation mexicaine a permis son développement?
[...] Ainsi, l'industrialisation mexicaine est avant tout une industrialisation légère qui emploie de nombreux travailleurs et qui produit des biens de consommation courante à faible valeur ajoutée. Mais, l'industrialisation mexicaine va peu à peu se spécialiser par une véritable pétrolisation de son économie. Le Mexique a déjà nationalisé les compagnies pétrolières américaines en 1938. La prospection du territoire provoque la découverte de nouveaux gisements autour du Golfe du Mexique; les chocs pétroliers rendent rentables leur exploitation et ainsi le Mexique construit de nombreuses raffineries d'hydrocarbures qui exploitent le pétrole et le gaz et l'acheminement vers l'extérieur par des oléoducs et des gazoducs. [...]
[...] Plus encore, l'industrialisation mexicaine est dépendante des capitaux américains. Déjà sous Porfinio Diaz, l'appel des Investissements Directs à l'Etranger était indispensable pour l'extraction minière si bien que c'étaient les sociétés occidentales qui la contrôlaient. Durant la, même s'ils sont au départ contrôlés et réglementés, les investissements extérieurs assurent la construction de barrages tandis que l'emprunt du gouvernement aux banques américaines répond au programme Kennedy d'Alliance pour le progrès et plus particulièrement de progrès industriel. Mais, la dépendance est surtout commerciale. [...]
[...] C'est le débat qui a eu lieu à Cancun, dernier sommet de l'Organisation Mondiale du Commerce et qui est resté non tranché. [...]
[...] Il est donc légitime de s'intéresser à l'industrialisation du Mexique au cours du second XX siècle. Le processus d'industrialisation permet le passage d'une économie traditionnelle fondée sur l'agriculture à croissance faible et réversible à une économie moderne fondée sur l'industrie à croissance forte et irréversible. Il est donc intéressant de se poser le problème suivant: dans quelle mesure l'industrialisation mexicaine a permis son développement? Nous verrons d'abord les manifestations de l'industrialisation, puis sa dépendance envers les Etats-Unis et enfin ses limites. [...]
[...] L'industrialisation mexicaine est réelle au cours du second XX siècle. Elle a certes connu des évolutions puisqu'elle était planifiée et repliée sur elle-même à l'origine, et est subitement devenue libérale et ouverte sur le monde à cause des contraintes extérieures des Etats-Unis et des organismes internationaux dans le cadre de la dette. L'industrialisation mexicaine est donc dépendante de l'extérieur et elle subit même une véritable tutelle de son voisin américain. Même si elle est incomplète et trouve ses limites dans les déséquilibres sociaux et régionaux, elle a permis un développement certain. [...]
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