L'homo œconomicus a pour principale caractéristique le fait d'être rationnel et d'agir de façon à maximiser son utilité, sous contrainte. Cet individu « idéal » est le modèle du comportement humain utilisé dans l'élaboration des théories économique ; il occupe un rôle important dans les sciences économiques et le concept de rationalité qui le sous-tend est lui aussi central.
Mark Blaug pour définir ce concept dit que "la rationalité, pour un économiste, signifie qu'on choisit en fonction d'un ordre de préférences complets et transitif avec une information complète, parfaite et sans coût ; […] la rationalité signifie que l'on maximise l'utilité attendue". (La méthodologie économique, 1994) Il existe donc trois conditions à la rationalité :
1. L'individu est capable de choisir entre différentes alternatives Ses préférences peuvent être hiérarchisées ; toutefois, cela n'implique pas que l'on puisse mesurer parfaitement et quantitativement la satisfaction apportée.
2. Ses choix sont cohérents (transitivité) : A>B ; B>C => A>C
3. Cet individu est parfaitement informé
Cela défini la rationalité pure/parfaite.
Devant la place qu'occupe le postulat de la rationalité en science économique et l'importance des conditions requises, il convient de se demander quelles sont les implications de cette hypothèse, mais aussi ses limites.
Nous verrons dans un premier temps que le fait de poser comme condition la rationalité des acteurs économiques a de nombreuses conséquences, mais aussi que cette hypothèse se heurte à de limites.
[...] il montre que les individus sont amenés à prendre des décisions dans un contexte flou, en raison de : 1. La complexité du monde : les incertitudes, les risques naturels 2. Le manque d'information : l'individu ne peut maximiser ses profits car il n'a pas la connaissance de l'ensemble des éléments La limitation des capacités cognitives de l'individu : celui-ci ne peut pas assimiler toutes les informations à sa disposition, il n'a pas une puissance de calcul suffisante le contexte organisationnel : l'individu est soumis à des intérêts divers qui limitent sa rationalité. [...]
[...] Ex : A : [10000 B : [15000 ; 0 En règle générale, une majorité de personnes préfère la loterie qui procure un gain certain. L'aversion pour le risque et l'anxiété face à l'incertitude font donc que l'individu est plus sensible à la variabilité des gains qu'à l'espérance de gain. Le paradoxe du vote : La probabilité que le vote d'un individu influe sur le résultat final d'un scrutin national est nulle, pourtant, la majorité des citoyens persiste à voter. Le coût du vote est donc bien plus important que sa rentabilité : on n'est pas dans une situation de maximisation de l'utilité espérée. [...]
[...] Les individus sont ils rationnels ? Implications et limites du postulat de la rationalité INTRODUCTION L'homo œconomicus a pour principale caractéristique le fait d'être rationnel et d'agir de façon à maximiser son utilité, sous contrainte. Cet individu idéal est le modèle du comportement humain utilisé dans l'élaboration des théories économique ; il occupe un rôle important dans les sciences économiques et le concept de rationalité qui le sous-tend est lui aussi central. Mark Blaug pour définir ce concept dit que "la rationalité, pour un économiste, signifie qu'on choisit en fonction d'un ordre de préférences complets et transitif avec une information complète, parfaite et sans coût ; [ ] la rationalité signifie que l'on maximise l'utilité attendue". [...]
[...] (Bentham pensait que les individus seraient un jour capables de calculer cette satisfaction grâce à une machine : utilité cardinale voit le jour dans l'idée qu'on pourrait donner une note à l'utilité de chaque bien). Les objectifs de l'individu sont clairs et stables qu'il s'agisse de l'utilité ou du profit : invariance de la décision. La propension à payer pour un bien ou un service ne dépend pas que des caractéristiques de celui-ci mais aussi de son niveau d'utilité perçue et du contexte d'achat (ex : opération financière ne sera pas décidée sur le prix fixé mais plus sur l'utilité et le contexte =>mieux acceptée si prix fort, mais utilité forte et contexte contraignant). [...]
[...] Toutefois, une hypothèse forte, commune à tous les économistes reste nécessaire pour assurer une cohérence à l'analyse économique ; comment étudier la production, la consommation, l'épargne, le travail, en partant du principe que les acteurs font toujours et partout n'importe quoi, au hasard et sans raison ? BIBLIOGRAPHIE J. Généreux, Les vraies lois de l'économie Seuil S. Latouche, La déraison de la raison économique Albain Michel B. Guerrien, Dictionnaire d'analyse économique Repères N. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture