Les indicateurs de richesses sont-ils fiables ?

Résumé du document

L'interrogation sur la fiabilité des indicateurs de richesses est de plus en plus récurrente. Si l'indicateur du Produit Intérieur Brut (PIB) a très tôt montré ses limites, c'est bien parce qu'il ne prend en compte que la croissance comme variable. Les chercheurs, les économistes et les écologistes tentent de remédier à ses défaillances en cherchant de nouveaux indicateurs qui prennent en compte des critères plus globaux que la richesse matérielle, unique variable du PIB.
C'est pour cela que notre exposé mènera une réflexion sur les causes des critiques de cet indicateur.
Pourquoi le PIB est-il contesté et comment peut-on remédier à ses failles ?

Extraits

[...] On en tire que la mesure du PIB est beaucoup trop monétariste et ne prend pas en compte l'aspect qualitatif du bien-être de la population. Ces critiques qui constituent une limite au PIB ont donné naissance à plusieurs commissions comme la commission de Stiglitz, du nom de son président Joseph Stiglitz, décidée par Nicholas Sarkozy début 2008. Celle- ci a pour but d'éviter l'approche quantitative des performances du territoire et de trouver de nouveaux indicateurs de richesse. Pour combler l'inefficacité de l'indicateur de richesse le plus utilisé, des chercheurs et des économistes ont mis en place de nouveaux indicateurs. [...]

[...] D'une part les indicateurs humains et sociaux et d'une autre part les indicateurs écologiques. Les indicateurs humains et sociaux ont été mis en place dans le but d'améliorer le bien-être des individus. Le bien-être prend en compte le développement humain, la cohésion sociale ainsi que la santé des individus. Ils intègrent la remise en cause de la société de croissance qui, focalisée sur l'accroissement des richesses, néglige l'aspect social. En 1974, Easterlin est le premier à s'intéresser sur les enquêtes de satisfaction de vie et sa réflexion est le fondement de l'économie du bien-être qui prouve que l'accroissement du PIB n'est pas lié En effet, ces enquêtes s'adressent directement aux personnes pour les interroger sur le niveau de satisfaction globale que leur procure leur vie. [...]

[...] Les deux indicateurs précédemment cités utilisent deux procédés rendus commensurables grâce à la monétarisation et à la moyenne de plusieurs données. La monétarisation consiste à donner une valeur monétaire à tout pour pouvoir faciliter les mesures. Le PIB est tout de même un indicateur important et significatif, mais ce doit être utilisé à bon escient et éviter d'assimiler la croissance au progrès. Cependant, il faut accorder plus d'importance aux nouveaux indicateurs qu'il faut perfectionner et surtout populariser. Mais toute fois il est nécessaire d'établir des conventions comptables et, si l'on veut effectuer des comparaisons internationales, de se mettre d'accord au sur leur utilisation. [...]

[...] Ensuite, il existe les indicateurs écologiques. Le principal étant l'empreinte écologique. Ce concept apparu en 1992 au sommet de la Terre à Rio permet de calculer le nombre d'hectares globaux dont un individu a besoin en ressources naturelles, eau, terre, absorption des déchets, etc. Plus concrètement, cet indicateur permet de démontrer les conséquences de la croissance économique qui sont souvent des inégalités entre différents territoires, mais aussi entre les différentes générations. Son évolution dépend de l'exploitation des ressources, de la dégradation de l'écosystème, des nappes phréatiques, etc. [...]

[...] Mais, cette comparaison ne peut être permise que lorsqu'elle concerne des pays possédant un même statut : il est impossible de comparer la croissance économique du Maroc avec celle d'un pays de l'Europe occidentale, le Maroc connait une croissance annuelle moyenne depuis 2005 de alors qu'en France elle est de mais il faut savoir que la France, étant un pays développé a atteint un seuil maximal de croissance alors que le premier est un pays en voie de développement. Le PIB sert également de mesure permettant l'évaluation du budget de l'Etat. En d'autres termes, les Etats spéculent sur le PIB afin de poser une limite au déficit budgétaire et donc ne pas sombrer dans la faillite. Cependant, le PIB reste un indicateur soumis à plusieurs citriques. [...]