Le document vise d'abord à présenter les quatre types d'indicateurs utilisés pour la mesure de la croissance économique : production, niveau de vie, mobilisation des facteurs de production, productivité. Il met ensuite en lumière les problèmes méthodologiques que pose leur utilisation : estimation des évolutions "réelles", prise en compte de la "qualité", problèmes techniques spécifiques, retombées des erreurs commises dans l'évaluation des variables prises en compte. Enfin, il étudie les possibilités et les tentatives effectives de dépassement du concept de PIB et de son cadre analytique afin de disposer d'une approche plus exhaustive de la croissance et du progrès économiques.
[...] Les externalités peuvent donc aussi bien être positives que négatives. Exemples : Une usine chimique qui pollue une rivière en amont d'une ville ou qui explose en causant des dégâts matériels et humains (AZF à Toulouse) Le développement de l'ozone troposphérique dû à la circulation automobile L'accroissement de la quantité de gaz à effet de serre en conséquence du développement de certaines activités humaines, entraînant notamment la consommation croissante d'énergies fossiles La congestion du trafic dans les grandes agglomérations urbaines Le désenclavement d'une région à la suite de la construction d'une infrastructure nouvelle de transport (TGV, autoroute, aéroport, réseau de télécommunications, ) Le réaménagement d'un centre ville qui réduit les émissions de pollution des voitures et accroît la fréquentation commerciale de la zone concernée. [...]
[...] Lire : CERC, Productivité globale et comptes de surplus, Paris, CERC documents 55/56 PH. Templé et R. Courbis, La méthode des comptes de surplus et ses applications macro-économiques, INSEE, Collections, série 35, juillet 1975 La mesure du surplus de productivité S S = ( pi (dQi - (fj(dFj Où pi est le prix du bien i en t0 et fj est le prix du facteur j en t0 Qi est la quantité du bien i ou du service i produite en t0 Fj est la quantité du facteurs j utilisée en t0 Le taux de surplus ou ( = S/(pi (Qi ( à donner en La distribution des avantages et la signification de S Entre t0 et t1 les quantités et les prix des biens et services produits ainsi que des facteurs utilisés varient. [...]
[...] Le problème de la significativité des taux de croissance Taux de croissance et erreurs systématiques On peut considérer que la valeur estimée d'une variable est composée de la valeur vraie de la variable et d'un coefficient d'erreur de sorte que : = y + ( Si, par hypothèse, ( représentait une erreur systématique et avait donc une valeur constante, on aurait : = dy/y si représente le taux de variation de On voit que dans ce cas le taux de variation apparent est égal au taux de variation vrai. Le cas des erreurs non systématiques En fait, toutes les erreurs commises en matière d'observation des variables économiques ne sont pas systématiques, mais une partie non négligeable d'entre elles le sont. [...]
[...] Une attention particulière doit être accordée de nos jours au temps partiel, dont le poids a beaucoup augmenté dans de nombreux pays depuis 25 ans. Pour harmoniser les calculs dans le temps et dans l'espace, il est nécessaire de raisonner en équivalents temps-plein. Une approche complémentaire peut être développée en termes de taux d'emploi. Celui-ci rapporte le nombre de personnes ayant un emploi au nombre de personnes en âge de travailler. Compte tenu de l'allongement général des études dans les pays industrialisés, ce taux est significatif si l'on prend la population âgée de 19 à 60 ou 65 ans. [...]
[...] Dans une étude de 1985 sur la France, l'INSEE estimait que par rapport à une moyenne voisine de le taux dépassait 15% dans le commerce de détail, la restauration-hôtellerie et les services directement rendus aux particuliers. Alors que dans les pays industrialisés, le poids de l'économie souterraine était généralement faible dans les années 60, il a très fortement augmenté depuis (voir tableau et ainsi devenu assez élevé (voir tableau Tableau 1. L'évolution du poids relatif de l'économie souterraine 1960-1995 Source : F. Schneider and D.H. [...]
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