« 2006 a été l'année la plus noire en ce qui concerne la situation écologique de la Chine » a déclaré le 10 Janvier 2007 l'Agence chinoise de protection de l'environnement (SEPA). Les objectifs fixés par les autorités début 2006 –réduction annuelle de la consommation d'énergie de 4 % et de 2 % pour les émissions de substances polluantes– "n'ont pas du tout été atteints" précise-t-elle.
Cette annonce témoigne de la place grandissante qu'occupe la question environnementale dans le débat politique et les médias depuis la prise de conscience écologique des années 1970. En ce début de XXIéme siècle, la préservation des ressources naturelles de notre planète est une préoccupation forte de la société et cet enjeu a totalement investit le champ de la discipline économique.
Les ressources naturelles les plus importantes sont la terre, l'eau et l'atmosphère. Elles sont épuisables quand leur offre est fixe ou quand elles ne peuvent se régénérer rapidement (pétrole, charbon…). Elles sont renouvelables quand elles peuvent rendre indéfiniment des services utiles, à condition qu'elles soient correctement gérées (eau, air…). D'un point de vue économique, il faut distinguer les ressources appropriables, des agents économiques pouvant accaparer le plein bénéfice de leur utilisation (pétrole, charbon…), des ressources non appropriables (air par exemple).
La pollution de la nappe phréatique, l'altération de la couche d'ozone, la sur-exploitation de ressources non renouvelables comme le pétrole sont autant de conséquences de l'action humaine qui appellent à une prise de conscience et à une réaction rapide de nos sociétés.
On peut alors se demander si les incitations fournies par le marché sont suffisantes pour préserver les ressources naturelles, et, si non, quelles sont les solutions qui peuvent être envisagées.
Si le marché non réglementé ne fournit pas les incitations nécessaires à la préservation des ressources naturelles, le marché réglementé incite en revanche les agents économiques à respecter l'environnement, même si ces incitations restent insuffisantes pour préserver les ressources naturelles.
[...] ( Les actions publiques et les approches privées sont donc des moyens d'inciter les agents économiques à respecter les ressources naturelles, mais chacune de ces mesures a ses limites. De plus, ces actions sont insuffisantes car il est impossible d'influer sur toute la planète à l'échelle d'un Etat. Y a-t-il d'autres solutions ? B Les biens publics globaux constituent les problèmes les plus épineux ne pouvant souvent pas être résolus par les marchés ou des gouvernements isolés 1. Les biens publics globaux posent des problèmes épineux. [...]
[...] Ainsi, la réglementation permet d'aider à préserver les ressources naturelles. Si des normes sont mises en place de façon appropriée, le résultat peut approcher du niveau de pollution efficace. Mais en pratique ce n'est pas très vraisemblable (par exemple, les règlements ne différencient pas les entreprises, les régions ou les secteurs Dans le but d'éviter certains pièges des contrôles directs, de nombreux économistes ont suggérés que la préservation des ressources naturelles relevait plus des incitations économiques que des ordres de l'Etat. [...]
[...] Si le marché non réglementé ne fournit pas les incitations nécessaires à la préservation des ressources naturelles, le marché réglementé incite en revanche les agents économiques à respecter l'environnement, même si ces incitations restent insuffisantes pour préserver les ressources naturelles. I - Un marché non réglementé ne fournit pas les incitations nécessaires à la préservation des ressources naturelles Le marché non réglementé est inefficace face aux externalités négatives comme la pollution, qui détruit les ressources naturelles 1. Pollution et atteinte aux ressources naturelles : des externalités négatives. [...]
[...] De manière générale, l'efficacité économique demande un compromis entre la valeur supplémentaire de la production de l'industrie et le dommage supplémentaire de la pollution. ( Ainsi, dans une économie non réglementée, les décisions privées de contrôler la pollution et donc de préserver les ressources naturelles sont inefficaces. Le marché non réglementé n'amène pas à la gestion efficace des ressources naturelles : il y a trop de pollution et trop peu de dépollution. Comment parvenir au niveau de pollution efficace ? [...]
[...] Les accords internationaux : une solution pas encore assez efficace. Les nations abordent les biens publics globaux via des accords internationaux comme les traités. Ceux-ci sont conçus pour passer d'une solution non-coopérative inefficace à une solution coopérative efficace pour préserver les ressources naturelles. Mais atteindre des accords efficaces s'avère difficile : soient les mesures proposées ne sont jamais appliquées, soit elles ne sont pas assez efficaces ou ne concernent pas assez d'Etats. Les mesures visant à préserver la couche d'ozone fournissent un bel exemple. [...]
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