La Première Guerre mondiale a eu des conséquences économiques sérieuses pour les économies capitalistes.
En effet, de 1920 à 1929, l'économie mondiale subit d'abord des distorsions, des problèmes sévères qui sont des conséquences directes de la guerre : à court terme, une sévère crise de reconversion (1920-1921), et à plus long terme, la rupture des équilibres, notamment monétaires, et des hiérarchies qui avaient prévalu au XIXème siècle (perte d'influence de la Grande Bretagne et de la France, avènement de la suprématie des Etats-Unis).
Par la suite, le rétablissement des circuits financiers internationaux et la reconstruction d'un Système Monétaire International (SMI), dont les principes sont arrêtés à Gênes en 1922, puis l'épanouissement de la deuxième Révolution industrielle, donnent le sentiment d'une prospérité retrouvée, fondée sur l'abondance monétaire et la production massive de biens industriels. Il s'agit des « Années folles » en France et des « Roaring Twenties » aux Etats-Unis.
En réalité, l'écoulement de la production se fait difficilement car la population augmente peu et ses revenus ne lui permettent pas de satisfaire les besoins nouveaux. En parallèle, le commerce international est lui-même peu dynamique. La spéculation et l'excès de crédit, dont les Etats-Unis donnent l'exemple, ne font que soutenir artificiellement la demande, masquant mal les difficultés et les déséquilibres qui préparent la crise de 1929.
[...] Il va en effet créer des banques pour faciliter le financement de la reconstruction, fournir de l'électricité dans les campagnes, et ainsi permettre le développement d'industries dans des régions jusqu'ici non industrialisées, telles les régions montagneuses, ainsi que le celui de l'hydroélectricité. Enfin, la perte d' 1.5 million d'hommes a nécessité de compenser cette pénurie de main- d'œuvre en faisant appel à l'immigration. B. La croissance des années 20 repose sur l'innovation 1. La diffusion du progrès technique : En effet, les années 20 sont marquées par la diffusion des innovations de la seconde Révolution industrielle : première utilisation des chars, des avions, mais également découverte de la pénicilline par A. [...]
[...] Les tensions monétaires et financières 1. L'hyperinflation allemande : Celle-ci date de 1921 et est due aux emprunts de guerre. L'Allemagne doit en effet rembourser ses dettes, mais ne fait pas appel à l'impôt, car le pays est trop endetté. La seule solution possible réside donc dans la création monétaire, toutefois source d'inflation. Ainsi, entre 1931 et 1919, l'endettement de l'Allemagne est multiplié par 31 et passe de 5 à 154 milliards de Marks or. Mais l'Allemagne a également emprunté à l'extérieur, au déficit budgétaire s'ajoute donc la détérioration de sa balance des paiements. [...]
[...] Ainsi, avant la guerre, le SMI était celui de l'étalon-or qui débute en 1944 grâce à la Grande-Bretagne. Par la suite, à partir des années 70, les pays européens définissent également leur monnaie en or, ce qui permet une stabilité des cours, car la création monétaire est limitée à la découverte d'or, et donc une limitation des risques de change, un renforcement des échanges et un rééquilibrage automatique de la balance des paiements. Officiellement, l'or est l'étalon, mais officieusement c'est la Livre Sterling qui est alors la monnaie dominante, d'où l'expression également de système d'étalon-Livre Sterling La construction d'un nouvel ordre mondial : C'est l'Angleterre qui va y être à l'initiative et va convoquer la plupart des pays européens, sauf les États-Unis et l'URSS, pour une conférence qui se tient à Gênes en 1932. [...]
[...] Au final, la croissance britannique ralentit, car il n'y pas plus d'exportation. Ceci marque la fin de la politique et en 1931, avec la fin de la convertibilité, la Grande- Bretagne renonce à sa prépondérance. Ainsi, les pays occidentaux veulent rétablir une bonne situation monétaire et financière, ce qui justifie le choix de la mise en place d'un système monétaire européen similaire à l'étalon-or : le Gold Exchange Standard (GES). B. La difficile remise en place d'un ordre monétaire 1. [...]
[...] Mais contrairement à la France et à l'Allemagne, l'Angleterre possède des créances importantes sur le reste du monde, car elle a prêté de l'argent, par exemple aux Français, sans compter qu'elle est l'ancienne première puissance mondiale. Pour rétablir cette prépondérance, la Grande-Bretagne veut restaurer la confiance de la livre. Les objectifs sont donc d'éviter la dévaluation et de faire preuve de prestige. Pour ce faire, Winston Churchill va mener une politique monétaire restrictive : destruction d'une partie des billets émis pendant la guerre et fin des crédits. Dès 1925, la convertibilité or- Livre Sterling est rétablie au même taux qu'avant la guerre. La confiance monétaire et financière est donc retrouvée, ce qui suscite plusieurs effets. [...]
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