Peut-on donc continuer de considérer que la mondialisation affecte négativement le marché de l'emploi dans les pays développés ?
La détermination de la nature et de l'étendue des effets de la mondialisation sur le marché de l'emploi des pays développés s'avère complexe. Aucun consensus n'émerge des différents travaux scientifiques, réalisés. On peut néanmoins distinguer de grandes tendances selon que l'on se place dans une perspective de court ou de long terme. SI à long terme, les effets positifs de la mondialisation postulés par les théories traditionnelles s'avèrent plutôt ambigus (I), les coûts d'ajustement à court terme entraînés par la concurrence de pays ayant une main d'œuvre peu coûteuse se sont importants (II). C'est dans ce contexte incertain que des politiques publiques sont mises en œuvre pour tenter de limiter et d'accompagner l'effort d'adaptation aux nouvelles configurations de l'économie mondiale (III).
[...] La détermination de la nature et de l'étendue des effets de la mondialisation sur le marché de l'emploi des pays développés s'avère complexe. Aucun consensus n'émerge des différents travaux scientifiques, réalisés. On peut néanmoins distinguer de grandes tendances selon que l'on se place dans une perspective de court ou de long terme. SI à long terme, les effets positifs de la mondialisation postulés par les théories traditionnelles s'avèrent plutôt ambigus les coûts d'ajustement à court terme entraînés par la concurrence de pays ayant une main d'œuvre peu coûteuse se sont importants (II). [...]
[...] Par ailleurs, l'intervention d'effets de seuil a pour conséquence de tirer vers le bas ou de faire stagner les salaires situés autour du montant maximal autorisé pour bénéficier de ces aides (Mathieu et Sterdyniak, OFCE, 2005). L'insuffisance des réponses à court terme rend nécessaires l'élaboration de stratégies à long terme favorisant l'adaptation durable des économies aux nouvelles exigences de la concurrence internationale. La réorientation des secteurs exposés à la concurrence semble à terme inéluctable. La réforme du fonctionnement du marché de l'emploi apparaît également souhaitable. [...]
[...] Sept ans après son adoption, les objectifs affichés sont loin d'être atteints. Ce retard est d'autant plus dommageable que les pays émergents consacrent des efforts importants à la formation de leur population. La Chine forme désormais un nombre de diplômés du second cycle deux fois et demi supérieur à celui de l'Union Européenne dans son ensemble. Si le contenu en emplois des activités à haute valeur ajoutée semble structurellement inférieur à celui des activités industrielles (Berger, 2006), c'est cette stratégie de sortie par le haut qui semble la mieux à même de permettre aux pays développés de tirer pleinement profit de la mondialisation. [...]
[...] Les évolutions du marché de l'emploi sont-elles pour autant inéluctables ? N'est-il pas possible d'en atténuer le coût social et économique ? Une approche libérale considèrerait comme normaux et incontournables ces ajustements. Ils récusent toute intervention publique, et acceptent la probabilité d'un creusement des inégalités. Une telle réponse est politiquement délicate. Elle risque d'entamer la cohésion sociale et d'aggraver davantage le rejet de la mondialisation. C'est pour répondre aux réalités nouvelles sans céder à la tentation du protectionnisme que les pays développés tentent de mettre en œuvre des politiques publiques qui visent d'une part à atténuer les coûts immédiats des ajustements et d'autre part à favoriser l'adaptation durable du tissu économique au nouveau visage de l'économie mondiale A court terme, la priorité poursuivie par les gouvernements est de limiter les coûts des ajustements rendus nécessaires par l'accroissement de la concurrence internationale. [...]
[...] Les théories traditionnelles du commerce international postulent que la spécialisation des pays dans leurs domaines d'avantage comparatif accroît la prospérité. De plus, la concurrence internationale est un facteur encourageant et renforçant la diffusion du progrès technique. Pour les classiques, le commerce international est en tout point préférable au protectionnisme et surtout à l'autarcie : il permet non seulement une meilleure allocation des facteurs de production mais il élève également le niveau de croissance des pays qui y prennent part. La théorie des avantages comparatifs formulée par l'économiste britannique Ricardo, entend démontrer l'intérêt qu'il y a pour chaque pays à se spécialiser dans la production pour laquelle il possède un avantage, non plus nécessairement absolu comme pour Adam Smith mais comparatif par rapport à ses partenaires. [...]
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