dissertation d'économie sur le thème de l'impact de la croissance sur l'emploi (6 pages)
Les entrepreneurs adaptent leur production en fonction des débouchés qu'ils anticipent sur le marché des biens et services. Ils déterminent alors leur somme de facteurs de production nécessaire afin de maximiser leur profit.
D'après la théorie classique et néoclassique, l'équilibre économique est régi par la loi des débouchés de Say. Celle-ci nous explique que toute production sera vendue et que l'ajustement entre l'offre et la demande se fera par l'intermédiaire des prix. Par ricochet sur les autres marchés, et en particulier celui du travail, un équilibre s'établira. C'est l'équilibre général de Walras. Sur le marché du travail, l'offre émane des salariés et la demande des entreprises, l'ajustement se réalise par le taux de salaire. Donc si l'offre est supérieure à la demande, le salaire baissera pour aboutir à un équilibre et comme tous les marchés s'équilibrent, le niveau général des prix baisse donc le salaire réel reste stable. Le chômage est donc volontaire, il ne résulte que d'un arbitrage entre loisir et travail en faveur du premier.
Dans la théorie keynésienne, le phénomène d'anticipation des entrepreneurs est beaucoup plus important car celle-ci détermine également l'offre et la demande de travail. En effet, pour Keynes, le marché du travail n'en est pas un car il ne s'ajuste pas en fonction du salaire mais en fonction de la demande effective (celle anticipée des entrepreneurs). Le chômage peut donc être involontaire suite à une anticipation de la demande trop faible. C'est pourquoi il préconise une relance de la demande.
I) La croissance moteur efficace de l'emploi
II) La nouvelle période de croissance contemporaine moteur de chômage
[...] Une des causes de ce dérapage est l'accroissement de la composante structurelle du chômage. La première, et la seule selon les néoclassiques, est la rigidité du marché du travail car la variable d'ajustement qu'est le salaire est rigide à la baisse. Ceci est dû essentiellement au salaire minimum (SMIC en 1970 en France) et aux allocations chômage. Phelps dans la théorie du job search explique que le chômage est simplement frictionnel mais que les allocations augmentent la durée de prospection. [...]
[...] Le chômage peut donc être involontaire suite à une anticipation de la demande trop faible. C'est pourquoi il préconise une relance de la demande. Au-delà des clivages théoriques, dans les deux paradigmes, c'est la croissance qui va déterminer le niveau d'emploi et les politiques économiques pour la favoriser peuvent soit dans le cas des libéraux passer par une réduction des cotisations sociales et de la durée d'indemnisation du chômage et dans le cas des Keynésiens passer par une relance budgétaire, une baisse du taux d'intérêt et une augmentation des salaires des bas revenus. [...]
[...] Les insiders ont un coût d'intégration et ils bénéficient d'une rente de situation car tant que leur coût est inférieur à celui de l'outsiders augmenté du coût d'intégration, l'entreprise n'a pas intérêt à les mettre en concurrence. La théorie de Becker sur le capital humain reprend une idée similaire mais ne segmente pas le marché du travail. Il développe la thèse de la période d'apprentissage de tout salarié et du coût pour l'entreprise. Il explique que l'employeur a intérêt à établir des relations de longue durée. [...]
[...] Sujet : Impact de la croissance sur l'emploi. INTRODUCTION Avec le krach boursier du 14 octobre 1929, l'économie mondiale est rentrée dans une profonde dépression les années qui suivirent de croissance en moyenne de 1929 à 1933 dans les pays développés). Cette récession a provoqué un taux de chômage très important allant jusqu'à 26% de chômeurs aux Etats unis en 1935. Mais dès 1933, l'activité redémarre et le taux de chômage baisse très vite. Il y a alors une forte élasticité positive entre l'emploi et la croissance. [...]
[...] C'est le cas de Microsoft qui fut un grand diffuseur d'emploi aux Etats Unis. Le progrès technique a une importance considérable sur l'emploi car qu'il soit considéré comme exogène (résidu de Solow) ou endogène (Romer) à la croissance, celui ci explique 50% de la croissance sur la période 1929-1957 selon Denison et c'est celle-ci qui doit créer de l'emploi. Sauvy nous explique dans sa théorie du déversement que l'innovation a un effet récessif à court terme car les gains de productivité et les nouvelles formes du travail crée une réduction de l'emploi dans le secteur où ils sont nés et une déqualification des salariés. [...]
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