Histoire de la pensée politique, Schumpeter, cycle économique, innovation, entreprises capitalistes
Un cycle économique est le résultat d'un processus de fluctuations alternées plus ou moins régulier des activités économiques caractérisé par une succession de différentes phases d'une périodicité variable. Ces phases sont au nombre de quatre : croissance, crise, dépression, reprise.
En ce qui concerne la nature ou les différents types de cycles, elle dépend principalement de la longueur de ces derniers ; Schumpeter en retient trois : 1) les cycles courts ou cycles Kitchin d'une périodicité de 42 mois liés aux variations de stocks ; les cycles Juglar (ou cycle des affaires), d'une périodicité de 8-10 ans liée au cycle d'investissement du capital fixe ; les cycles longs de Kondratief d'une périodicité de 40 à 60 ans, liés aux investissements dans les grandes infrastructures (chemin de fer, canaux, grands aménagements fonciers). En raison des durées respectives de ces différents cycles, la tentation de nombreux auteurs, dont celle de Schumpeter, a été de tenter de les emboîter les uns dans les autres et de tenter sur cette base d'aboutir à une théorie générale des fluctuations économiques ; c'est ainsi qu'un cycle Juglar comprend trois cycles Kitchin et un Kondratieff 6 cycles Juglar. Pour qu'une telle construction théorique ait été parfaitement convaincante, encore aurait-il fallu d'une part réussir à faire coïncider de manière précise ces trois cycles, mais également parvenir à un schéma théorique unitaire convaincant permettant de relier causalement et de manière synchrone cet ensemble de cycle.
[...] Que pensez-vous de cette vision ? La question de la routinisation de l'innovation, qui porte en germe celle de la disparition de l'entrepreneur, est un des arguments clés qui va permettre à Schumpeter de pronostiquer une fin possible du capitalisme. Le méca-nisme central qui en est l'origine n'est autre que le processus de bureaucratisation qui découle des succès remportés par le capitalisme de la grande entreprise. Cette bureaucratisation touche autant la société ou de l'Etat que la grande entreprise. Et les deux processus de bureaucratisation vont petit à petit être à l'origine d'un étouf-fement de l'esprit d'innovation. [...]
[...] Alors que c'était la fonction de l'entrepreneur de briser la routine de production, l'effacement de ce dernier au profit du manager conduit à ce que l'innovation elle- même est en voie d'être ramenée à une routine Si tout progrès économique ne cesse pas, il ne se présente plus de manière aussi radicale et susceptible à lui seul d'entretenir le phénomène de destruction créatrice. Comme l'af-firme Schumpeter ; ainsi, le progrès économique tend à se dépersonnaliser et à s'automatiser. Le travail des bureaux et des commissions tend à se substituer à l'action individuelle. Question 5 (doc 5 ) : de quelle façon Schumpeter schématise-t-il la structure typique des entreprises capitalistes ? L'entreprise est constituée, selon Schumpeter, de quatre parties prenantes : les gros actionnaires, les petits actionnaires, les managers et les salariés. [...]
[...] TD HPE Dossier n°2. SCHUMPETER séance) Question 1 (doc 2 ) : qu'est-ce qu'un cycle économique ? Quels types de cycles Schumpeter distingue-t-il ? Un cycle économique est le résultat d'un processus de fluctuations alternées plus ou moins régulier des activités économiques caractérisé par une succession de différentes phases d'une périodicité variable. Ces phases sont au nombre de quatre : croissance, crise, dépression, reprise. [...]
[...] Question 2 (doc) : quelle est l'origine des cycles longs selon Schumpeter ? Les cycles longs résultent, selon Schumpeter, d'une série d'innovations groupées (on parle de ‘grappe d'innova-tions') autour d'une innovation centrale. Si les innovations n'apparaissaient pas groupées, elles seraient facile-ment absorbées par le système économique et perdraient leur pouvoir destabilisateur. Les grappes d'innovation apparaissent généralement dans la phase descendante d'un cycle, parce que la crise bouscule les positions acquises et rend possible l'exploration d'idées nouvelles. Par leur présence, elles contribuent à précipiter la fin de la période de croissance et contribuent ainsi à la reprise. [...]
[...] De l'autre, elles suscitent de nombreux imitateurs et applications dans d'autres branches (aspect création), ce qui permet leur diffusion dans l'ensemble du système économique (aspect création). Au moments où elles apparaissent, elles contribuent fortement au dé-clin des activité traditionnelles que le processus de crise ne fera qu'aggraver jusqu'à ce que leur montée en puis- sance induisent suffisamment de transformations pour permettre le redémarrage d'une période de croissance. Au total, le processus de destruction créatrice a un double impact à la fois expansif et récessif ; son aspect récessif est de courte durée tandis que son aspect effet expansif vient rapidement prendre le relais. [...]
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