John Richard Hicks (8 avril 1904 - 20 mai 1989) a été l'un des économistes les plus influents du 20eme siècle. Apres des études à Oxford, il enseigne à la London School of Economics où se forgent ses idées et ses théories. Il enseigne ensuite dans les universités de Cambridge (1935-1938), de Manchester (1938-1946) et d'Oxford (1946-1965). Il devient aussi président de la Royal Economic Society (1960-1962) et est anobli en 1964.
Son influence sur l'économie est l'une des plus importantes de la discipline, bien qu'il soit moins connu que des auteurs comme Keynes, Hayek ou Friedman. Il a forgé de nombreux outils analytiques qui occupent les pages de manuels, dans tous les domaines de la théorie, en macroéconomie tout comme en microéconomie. Bien qu'il n'y ait pas d' « école hicksienne », il a influencé des économistes de toutes tendances.
La connaissance de plusieurs langues lui a permis d'étudier dès les années 1920 les oeuvres de Walras, de Pareto et des théoriciens autrichiens, alors inconnues en Angleterre et aux Etats-Unis. Il découvre aussi les travaux des Suédois, en particulier ceux de Myrdal. Il réussit alors à synthétiser ces courants de pensées et la tradition marshallienne, avant de participer a la révolution keynésienne : Hicks fait partie de l'école de la synthèse. Dans son modèle IS/LM, il tente de transcrire la Théorie Générale de Keynes, en terme néo-classique, courant auquel il est attaché. Finalement ce modèle fera de lui le premier néo-keynésien. (...)
[...] L'effet d'éviction est total. La politique monétaire Lorsqu'il y a augmentation de l'offre de monnaie, on a un déplacement de LM vers la droite, puisque pour un revenu donné, le taux d'intérêt baisse. C'est donc le cas d'une politique monétaire expansive, où l'on met plus de monnaie en circulation. Dans la zone de la trappe à liquidité, cette politique est inefficace car il n'y aucune variations. Ici Y1 ne varie pas. Dans la zone intermédiaire, l'augmentation de l'offre de la monnaie entraîne une diminution du taux d'intérêt, donc une augmentation de l'investissement et donc une augmentation du revenu d'équilibre en Y2. [...]
[...] est donc fonction de et se traduit par cette égalité : L2 = L2(i). exemple : Un titre A de 2000 émis à un taux d'intérêt de son revenu annuel sera de 200 (=2000*10 Supposons un nouveau titre toujours de 2000 mais avec un taux de son revenu annuel sera de 260 Donc, si le cours du titre A reste de 2000 personne ne voudra l'acheter car son revenu de 200 sera inférieur à celui du titre B qui est de 260 pour la même valeur du titre (2000 C'est à partir de l'offre et des deux types de demande de monnaie qu'on pourra avoir la condition d'équilibre sur le marché monétaire, qui se traduit par la formule suivante : M = L1(Y) + L2(i) Donc, dans ce modèle, la courbe LM représente tous les couples de valeurs, les points de coordonnées compatibles avec cet équilibre, qui reflète alors l'ensemble des situations où l'offre de monnaie égalise la demande de monnaie La construction de cette courbe peut être représentée de la manière suivante : Ici on peut lire que pour un revenu de 2000 millions d'euros, l'offre et la demande de monnaie s'équilibreront pour un taux d'intérêt de 5%. [...]
[...] représente la demande (de monnaie). On dit ici demande de monnaie car cette demande reflète la préférence pour la liquidité (par exemple, les comptes d'épargne, les billets mais sur ce marché sera principalement retenue, la monnaie) plutôt que pour des actifs non liquides tels que les immeubles ou les œuvres d'arts, dans la mesure où leur conversion en monnaie implique un certain temps et voire même, une perte en capital, ce qui amène donc souvent les agents économiques à opter pour la liquidité. [...]
[...] Enfin, nous exposerons quelques critiques d'autres auteurs. L'équilibre sur le marché des biens et services : la courbe IS Tout d'abord, rappelons que pour que cet équilibre existe, il faut que l'investissement soit égal à l'épargne L'offre de biens et services correspond au revenu global, qui se partage entre la consommation et l'épargne : ( O = C + S La demande de biens et services se décompose en consommation et investissement : ( D = C + I A l'équilibre l'offre égale à la demande on a donc : O = D ( C + S = C + I ( S = I On voit bien que l'équilibre de l'offre et de la demande dépend de celui entre l'investissement et l'épargne. [...]
[...] Dans cette situation keynésienne extrême, le revenu augmente fortement car il n'y a pas d'augmentation du taux d'intérêt et donc pas de frein à l'augmentation du revenu. Il n'y a donc pas d'influence négative sur l'investissement. L'effet d'éviction est nul. Pour IS l'équilibre initial est dans la zone intermédiaire. La politique budgétaire reste efficace, mais l'est moins que dans le premier cas. Ceci est expliqué par l'augmentation en parallèle aux revenus du taux d'investissement. Il y a donc moins d'investissements. [...]
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