Le débat qui les opposait date des années 30 mais reste toujours actuel dans la mesure où personne ne peut trancher en faveur de l'un ou l'autre des modèles proposés qui ont chacun montré leurs limites. Comment cette controverse, a-t-elle évoluée depuis leur formation intellectuelle jusqu'à l'apogée de leurs théories respectives ? Nous verrons comment, malgré un ciment intellectuel commun, ils divergent sur la vision idéale de l'économie, sur les choix politiques et comment, après la mort de Keynes, le débat s'est orienté dans le sens d'une critique du socialisme
[...] Deuxièmement, le socialisme, dont le représentant le plus visible et le plus extrême est l'URSS, est plus que jamais une véritable menace aux yeux d'Hayek. Il faudra, néanmoins, garder à l'esprit qu'Hayek s'oppose à toutes les formes du socialisme, même le socialisme modéré. Pour Hayek, les deux principaux dangers qui pèsent sur la société contemporaine sont le nationalisme et le socialisme. D'après lui, le socialisme, le fascisme et le nazisme sont à ranger dans la même catégorie, ils mènent tous trois au totalitarisme. Il fait souvent allusion, d'ailleurs, au terme "national-socialisme" pour argumenter son point de vue. [...]
[...] Si le taux d'intérêt est inférieur au taux de rendement du capital, alors les investissements vont être nombreux (puisque l'I rapportera plus a l'entrepreneur qu'il ne lui coûte La hausse des I aura pour conséquence de créer de l'inflation donc d'augmenter le taux d'intérêt ou de baisser le profit réel de l ‘investissement.=>il y a rapprochement entre le taux d'intérêt et le taux de rendement du capital jusqu'à égalisation des deux variables. Il existerait donc un taux d'intérêt d'équilibre, naturel, vers lequel l'économie revient indubitablement. Hayek utilise cette théorie pour étayer la sienne et défendre l'idée qu'il existe des forces de rappel »dans l'économie, une certaine inertie de l'économie qui l'empêche d'entrer dans une crise durable. [...]
[...] Tous deux critiquent la vision néoclassique de l'individu, des mathématiques, du temps et de la monnaie. En ce qui concerne l'individu, Hayek et Keynes ont mis l'accent sur deux aspects principaux concernant l'individu. Tout d'abord, ils affirment la primauté du bonheur individuel sur le bonheur collectif. Cette affirmation, bien qu'elle paraisse logique dans la pensée hayekienne, peut sembler quelque peu incongrue pour Keynes. Cependant, comme on l'a vu précédemment, Keynes, en dehors de la sphère purement économique, avait d'ores et déjà mis en lumière la primauté de l'individu. [...]
[...] Keynes de 16 ans son aîné, (que nous ne présenterons pas ici puisque les exposés précédents l'ont fait), aura sur lui une influence indéniable. Ils s'engageront dans une controverse qui divisera profondément le paysage économique de l'époque. Profondément antagonistes dans leurs conclusions économiques, ils n'en sont pas moins proches dans leur vision du monde et leur présupposés philosophiques. Les deux économistes ont en effet la même culture, les mêmes lectures et les mêmes maîtres à penser. De plus, ils ont tous les deux connus la grande crise de 1929. [...]
[...] La liberté est pour lui la condition humaine particulière où la coercition de certains par d'autres se trouve réduite au minimum possible dans une société. C'est une définition par la négative qui va de pair avec d'autres notions. (la propriété, la reconnaissance de droits à l'individu ) Ces quelques traits communs se poursuivent dans une critique partagée du modèle néo-classique. Il faut dire que Hayek est un hétérodoxe au sein de l'école de Vienne. Leur opposition à l'orthodoxie néoclassique Les positions respectives de Hayek et Keynes tendent à converger en ce qui concerne la critique de la méthode néoclassique. [...]
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