Friedman
[...] Les gouvernements croient bien faire : mais en se substituant au marché, ils gaspillent les ressources des contribuables ou des citoyens et encouragent des comportements parasitaires. En effet, la gestion publique revient beaucoup plus cher qu'un organisme privé. On est donc bien en face d'un gaspillage éhonté de ressources. Tant de maux pour un avantage immédiat qui se dissipe bien vite : le jeu, décidément, n'en vaut pas la chandelle. La main invisible a plus fait pour le progrès que la main visible pour le retour en arrière. Milton Friedman, Capitalisme et liberté. [...]
[...] Milton Friedman, Inflation et Systèmes monétaires. Les autorités monétaires doivent mener avec détermination une politique de règle sur le long terme établissant un taux fixe de croissance de la quantité de monnaie en accord avec le taux de croissance de longue période de l'économie L'inefficacité relative des politiques conjoncturelles. La relation entre le marché et l'Etat s'est ébranlée. Premièrement, le système monétaire de l'après-guerre avec ses taux de change liés au dollar s'est définitivement effondré. L'accélération mondiale de l'inflation à la fin des années 60 est ainsi essentiellement due à la politique américaine d'expansion monétaire qui devait couvrir les dépenses de la guerre du Viêt-Nam. [...]
[...] Friedman, tenant compte des résultats de Kuznets, montre que la plus importante partie des dépenses de consommation n'est pas reliée au revenu courant, comme le croît Keynes, mais à sa composante appelée le revenu permanent. Ce dernier est le revenu de toute une vie ; l'individu l'anticipe en tenant compte de ses actifs (patrimoine et capital humain). La seule relation stable est celle qui relie la consommation au revenu permanent d'où la plus grande stabilité de la demande de monnaie que ce que pensent les keynésiens. La réhabilitation de la théorie quantitative. [...]
[...] Le courant monétariste est une doctrine économique inspirée par la théorie quantitative de la monnaie et qui prône un contrôle de la masse monétaire pour lutter contre l'inflation. Friedman considère que l'inflation est le phénomène le plus néfaste à l'économie. Selon lui, elle est toujours un phénomène monétaire, et elle est la résultante d'une mauvaise politique de l'Etat. L'idée centrale de Friedman est que la politique monétaire n'a, à long terme, aucun effet réel sur l'activité économique. Elle ne peut influencer l'économie, avec l'inflation, que d'une manière transitoire. [...]
[...] Selon Friedman, la courbe de Phillips serait une droite verticale à long terme. Il existerait un niveau naturel de chômage au-dessous duquel on ne pourrait pas descendre durablement. On ne peut réduire le taux de chômage naturel que provisoirement, en profitant de l'illusion monétaire, c'est-à-dire en augmentant l'inflation. En d'autres termes, si l'Etat décide de mener une politique monétaire expansive pour relancer la croissance et diminuer le taux de chômage, l'effet bénéfique ne sera que temporaire. L'hypothèse de Friedman est que l'inflation anticipée ne s'adapte que graduellement à l'inflation réelle, d'où le terme d'anticipations adaptives La création monétaire est donc inflationniste, mais elle ne peut pas combattre durablement le chômage. [...]
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