La croissance de la France de la Belle Époque s'intègre parfaitement dans la logique des cycles de Kondratiev: croissance de 1815 à 1850, crise de 1850 à 1890 et croissance, durant la Belle Époque, jusqu'en 1914 avec une reprise économique très forte qui révèle les progrès du capitalisme. Tout d'abord, le facteur capital devient plus important que le facteur main d'œuvre. Ensuite, la conjoncture inflationniste permet une intense expansion monétaire, doublement de la circulation monétaire de 1895 à 1913. Enfin, les profits des entreprises explosent car le salaire réel baisse (le salaire augmente moins vite que les prix).
[...] Une contestation des paysans Des mouvements profonds de révolte paysanne se créent à cause des conditions de vie et ils réclament des aides pour faire face à la chute des prix due à la concurrence. Ils manifestent contre la République. Une contestation de la gauche La CGT (1895) exige la révolution. En 1911, seuls des salariés sont membres de la CGT. On totalise 1500 grèves en 1910. Le patronat a du mal à gérer, il crée des syndicats maisons payant des briseurs de grèves: les jaunes. [...]
[...] La France reste aussi sous- urbanisée. Moins d'1/3 de la population vivent en ville en 1914 (ville à partir de 2000 habitants). La France connaît également une crise agricole. Il y en effet, un très grand nombre de très petites exploitations (en ont moins de 10 hectares et 50% n'ont aucun salarié), il y a donc moins d'investissements. Du coup, les rendements français sont deux fois moins importants que les Anglais. Les agriculteurs se montrent incapables de nourrir la France. [...]
[...] En 1914, la moitié de la population active est ouvrière et peu qualifiée. La condition ouvrière est améliorée avec la liberté syndicale (loi Waldeck-Rousseau en 1884), la journée de 8 heures dans les mines (1905) et les retraites à 65 ans (1906). La féminisation du travail a débuté, car en de la population active est féminine. Une classe moyenne apparaît: fonctionnaires, professions libérales, commerçants Ils ont peur d'être rattrapés par le bas. C. La France dans le monde La France est au cœur d'un vaste réseau d'alliance avec une solidarité franco-russe en 1892 (alliance défensive/ flux d'investissements) et un rapprochement franco-britannique en 1904 pour faire face à l'Allemagne. [...]
[...] La France de la Belle Époque: un pays en retard? La Belle Époque, période de modernisation de la France A. Une phase de croissance industrielle et de modernisation soutenue par l'État La croissance de la France de la Belle Époque s'intègre parfaitement dans la logique des cycles de Kondratiev: croissance de 1815 à 1850, crise de 1850 à 1890 et croissance, durant la Belle Époque, jusqu'en 1914 avec une reprise économique très forte qui révèle les progrès du capitalisme. Tout d'abord, le facteur capital devient plus important que le facteur main- d'œuvre. [...]
[...] II) Les limites de la modernisation de la Belle Époque A. Des faiblesses structurelles majeures - Le manque de charbon crée une dépendance de l'industrie française vis-à- vis de l'étranger. - En 1914, un quart des navires marchands sont à voile. - La concentration des entreprises est insuffisante. En 1906, encore 1,5 millions de Français utilisent le domestic system. Les très petites entreprises dominent encore dans des secteurs entiers (bâtiment, alimentation). La cause de ses difficultés est peut-être la faiblesse de la recherche. [...]
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