Le franc disparaît après presque 650 ans d'existence se fondant dans l'Euro. Depuis le début du siècle, il a souvent été monnaie faible et plus rarement monnaie forte. C'est néanmoins dans cette dernière situation des années 1990 que le franc a pu permettre le passage à l'Union Economique Européenne (UEM).
[...] La part de la monnaie fiduciaire est devenue déterminante. En 1914, le fiduciaire représentait 20% de la masse monétaire tandis qu'en 1920, il représentait 55%. Il en a résulté une forte inflation. En 1920, l'indice des prix était de 513 par rapport à une base de 100 et avec un franc assez fragile, la France s'est endettée pendant la guerre car l'Allemagne paye mal les réparations sues à la guerre et l'inflation se poursuit jusqu'en 1926. En 1925-1926, le cartel de la gauche est au pouvoir ce qui entraîne une certaine tendance au départ des capitaux. [...]
[...] Le franc fort a été le viatique nécessaire pour parvenir à l'euro au vu de : 1. Les critères de convergence de Maastricht Quatre critères de convergence avaient été adoptés figurant dans le plan Delors en 1990 et officialisés par le traité de Maastricht : - l'inflation d'un pays doit pas dépasser du taux d'inflexion moyen des trois pays les moins inflationnistes (Luxembourg, Allemagne, France) ; - les taux d'intérêt d'un pays ne doivent pas dépasser de ceux des trois pays les moins inflationnistes ; - le déficit budgétaire ne doit pas dépasser du PIB ; - la dette publique ne doit pas dépasser 60% du PIB. [...]
[...] Mais la France reste inflationniste. Le second choc pétrolier et l'arrivée de Mitterrand au pouvoir en 1981 amènent une inflation de 15% en France. Le franc est de nouveau attaqué et il faut dévaluer à quatre reprises ( 1986) entre 2 et 6%. Ce sont des valeurs du franc dévalué dans le cadre du SME bien que le gel des salaires ait eu lieu dans une politique de 1982. B. Le franc faible est supposé fournir une marge de manœuvre pour des politiques de soutien à la croissance et également supposé de favoriser le commerce extérieur. [...]
[...] La France opère une stratégie de réserve-or. Cette stratégie a garanti la France contre la crise de 1929 faisant du pays un pays refuge pour les capitaux étrangers en fonction de la stabilité du franc. La France a maintenu ce bloc or jusqu'en 1936 mais il n'est pas sûr que cette stratégie du franc-or a été totalement profitable à partir de 1932- 1933 car elle a pénalisé le commerce extérieur français. Pinnet arrive au pouvoir en 1952 alors que la France connaît une forte inflation et parvient à établir la confiance grâce à une amnistie pour les capitaux et l'emprunt Pinnet qui exempt les droits de succession. [...]
[...] L'inflation qui menaçait ne s'est pas concrétisée. L'Europe n'a pas été tenue par une baisse des taux d'intérêt. Il n'est pas si clair que la baisse de l'euro est si défavorable à l'économie européenne. On ne peut toutefois pas étendre les leçons du franc systématiquement sur l'euro. [...]
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