2.5 milliards d'êtres humains en 1950, 5 milliards en 1987, 6.25 milliards à l'aube de l'an 2000 : les chiffres de la population mondiale semblent d'autant plus alarmants que la croissance démographique, c'est-à-dire l'accroissement très rapide de la population, touche surtout les pays en voie de développement qui représenteront 80% de celle-ci.
Ce constat ravive des débats anciens. Il est tentant de déduire un lien quasi mécanique entre le niveau de la population et le degré de développement. En d'autres termes, une forte croissance démographique induit-elle automatiquement des perspectives pessimistes d'amélioration du niveau de vie ?
[...] La surpopulation permet aux classes défavorisées de se déculpabiliser : les décisions doivent être dures car il faut respecter l'équilibre entre le taux de croissance démographique et le taux de croissance des subsistances. Il faut donc verser des salaires peu élevés pour dissuader les classes modestes d'avoir des enfants, puisque les ressources sont limitées. Selon ce schéma, les pays pauvres sont responsables de leur misère : les habitants y croissent et se multiplient sans avoir les moyens matériels d'entretenir leurs familles. [...]
[...] la croissance démographique : un obstacle réel au développement a. une inflation démographique bloque toutes les perspectives d'amélioration du niveau de vie Les progrès réalisés pour accroître la productivité de l'agriculture ne peuvent suffire pour nourrir une population toujours croissante. Cet argument renvoie à l'analyse de Malthus qui assure que la population tend naturellement à se multiplier plus vite que les subsistances : alors que la première croit selon une progression géométrique, la seconde suit une progression arithmétique. Cette différence entre ces deux taux aboutit nécessairement à un appauvrissement général lié à la cherté des denrées et à une baisse du prix du travail, liée à une augmentation très vive du nombre d'offreurs de travail. [...]
[...] Malthus ne pouvait prévoir la transition démographique et la réduction de la fécondité qui s'en suivait. La surpopulation explique le cercle vicieux de la pauvreté. Les néo- malthusiens font remarquer que les pays qui connaissent une fécondité par femme très élevée ont un PNB/habitant faible. La croissance démographique induit de effets nocifs non seulement sur l'emploi, puisque l'économie éprouve de grandes difficultés à absorber une main d'œuvre très nombreuse, mais aussi sur le taux d'activité des femmes. b. une explosion démographique sans rapport avec les capacités productives engendre des contraintes souvent insurmontables Elle induit des coûts exorbitants pour le pays. [...]
[...] Ces générations nouvelles, mobiles géographiquement et professionnellement, contribuent au développement d'activités diversifiées. Dans le même temps, la croissance démographique peut servir les intérêts de la classe bourgeoise montante. Marx montre, en effet, que la surpopulation permet d'éviter une pression à la hausse des salaires et participe directement à une augmentation du taux de profit aboutissant à une accumulation du capital plus importante. Cette main d'œuvre constitue, selon cette analyse, une armée de réserve industrielle propice aux intérêts de la classe dominante. [...]
[...] la croissance démographique est un vecteur potentiel du développement a. l'augmentation de la population est un signe d'amélioration du niveau de vie qui joue un rôle de levier dans la poursuite de la croissance Le schéma de transition démographique résume les différentes étapes du processus selon lequel des sociétés sont passées d'un régime démographique haut (forte mortalité et forte natalité) à un régime démographique moderne bas (faible mortalité et faible natalité). La première phase se caractérise par une diminution de la mortalité et un maintien du niveau de la fécondité. [...]
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