Plusieurs instruments, non exclusifs les uns des autres, peuvent être mobilisés par les pouvoirs publics afin de limiter les importations : tarif douanier, quota, subvention, restrictions volontaires d'exportation. Ils n'entraînent pas les mêmes effets sur l'économie nationale, por-tent sur des variables différentes (prix ou quantités) et n'ont pas connu la même postérité.
[...] Ainsi, après l'entrée l'Espagne et du Portugal dans la CEE en 1986, les États-Unis ont perdu un important débouché pour leur production de maïs et de sorgho: les Américains ont alors riposté par la mise en place d'une taxation de 200% sur certains produits européens avant que ne soit conclu un accord entre les deux parties en janvier 1987. (Il faut distinguer la protection nominale, qui porte seulement sur les produits finis, de la protection effective, qui prend en compte les produits intermédiaires incorporés dans les produits finis). A la différence du tarif douanier, le quota représente un protectionnisme par les quantités: il consiste à limiter, en volume ou en valeur, le montant des importations. [...]
[...] Très utilisé durant la Première Guerre mondiale, le quota a constitué une modalité d'accompagnement du protectionnisme tarifaire au cours de la Grande Crise. L'instauration de quotas demeure aujourd'hui une réalité, notamment entre pays développés : par exemple, les pays de la CEE ont instauré en 1983 un quota sur les importations de tubes TV et de magnétoscopes en provenance du Japon. Les restrictions volontaires d'exportations initiées en principe par le pays exportateur lui-même, constituent une variante du quota. Le pays exportateur accepte de limiter ses exportations, car le pays importateur menace d'imposer des mesures protectionnistes. [...]
[...] Fiche technique : les formes du protectionnisme Plusieurs instruments, non exclusifs les uns des autres, peuvent être mobilisés par les pouvoirs publics afin de limiter les importations : tarif douanier, quota, subvention, restrictions volontaires d'exportation. Ils n'entraînent pas les mêmes effets sur l'économie nationale, portent sur des variables différentes (prix ou quantités) et n'ont pas connu la même postérité. Le tarif douanier se définit comme un protectionnisme par les prix : au moyen d'une taxe (générale ou sélective) sur les importations, le pays vise à augmenter le prix des produits étrangers sur le territoire national. [...]
[...] Dans le cas de subventions à la production, les pouvoirs publics subventionnent les firmes dont les biens sont concurrencés par des importations. Dans le cas de subventions à l'exportation, seules les firmes qui exportent bénéficient d'une aide, le plus souvent sous la forme de prêts à taux préférentiels. Quatrièmement, les conditions d'exécution locale, qui obligent les firmes multinationales étrangères à produire une partie du bien sur le territoire du pays importateur, si ces conditions d'exécution ne sont pas respectées, le bien est considéré comme une importation et soumis aux droits de douane en vigueur. [...]
[...] Le dumping de prédation pourrait se résumer en une formule simple : prix faibles aujourd'hui, profits élevés demain. Enfin, la dévaluation (ou la sous-évaluation, en régime de changes flottants) constitue une forme indirecte de protectionnisme, dans la mesure où elle renchérit prix des importations et diminue le prix en devises des exportations. Par rapport aux autres instruments, la dévaluation présente un caractère nécessairement global, elle affecte la totalité des importations. Certains auteurs comme Serge Rey affirment ainsi que les autorités monétaires du Japon sont intervenues entre 1975 et : puis entre 1979 et 1981 pour maintenir le yen sous-évalué, ce qui aurait favoris exportations nippones et limité la pénétration du marché japonais. [...]
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