Forces et faiblesses du mode de développement socialiste, Nord et Sud inclus, des années 1950 aux années 1980

Résumé du document

Après la seconde guerre mondiale et la victoire sur l'Allemagne, l'URSS gagne un prestige et une influence sur la planète. Le modèle socialiste apparait alors pour beaucoup de pays comme le meilleur moyen de se développer en proposant un mode de développement alternatif à celui des pays occidentaux. De 1949 aux années 1980, le socialisme va s'installer en Asie, puis en Afrique. Quels sont les facteurs de ce mode de développement qui attire ces pays, et quelles sont les difficultés auxquelles cela va les confronter ?

Extraits

[...] Dans la plupart des pays ayant choisi le mode de développement socialiste, où la modernisation vient du haut elle est autoritaire et pèse lourdement sur le niveau de vie et les conditions des populations rurales, véritablement sacrifiées à l'industrialisation. L'incapacité des pays socialistes à effacer les déséquilibres dans leur économie les empêche de se développer suffisamment, et un pouvoir autoritaire peut maintenir l'économie dans une mauvaise situation. En effet, les revenus nationaux de ces Etats sont largement absorbés par le budget de l'armée et l'appareil du Parti. [...]

[...] Par exemple, dans l'URSS de Brejnev, l'investissement dans l'armée représente 40% du PIB du pays, contre aux Etats-Unis. Cela permet à l'Armée Rouge d'être puissante et d'étendre son influence en Afrique avec l'Ethipie en 1974 et l'Angola en 1975, mais les ressources qu'elle demande empêchent toute modernisation dans les usines qui commencent à manquer de main-d'œuvre. L'URSS accumule aussi un retard technologique important, à cause de mauvais choix du pouvoir qui prive les chercheurs de liberté et de manque de moyens, d'où une industrie qui stagne. [...]

[...] Enfin, le mode de développement socialiste s'efforce généralement d'alphabétiser la population et de lui offrir les soins médicaux. Mais le modèle socialiste est souvent autoritaire et fait peser le poids de l'industrialisation sur la population rurale. Pour Staline, l'industrialisation était l'objectif primordial et devait se faire grâce à l'appropriation par le régime de la plus-value agricole. C'est pourquoi il a décidé la collectivisation des terres et la création des kolkhozes, coopératives agricoles aux moyens de production appartenant à l'Etat, et des sovkhozes, grandes fermes d'Etat. [...]

[...] La tentative de réforme avec la décentralisation tentée par Khrouchtchev en 1963 s'est ainsi soldée par son éviction à cause des militaires du pays. Sous Brejnev, le régime reste stable, devenu gérontocratique, et se caractérise par son profond immobilisme, qui interdit toute réforme. Ainsi la croissance des pays socialistes est-elle généralement faible, voire en récession à partir de 1975. En conclusion, le mode de développement socialiste a eu un grand pouvoir d'attraction de 1950 aux années 80, notamment dans les pays du sud qui n'étaient pas conscients des faiblesses de l'URSS, cachées aux yeux du monde à l'époque. [...]

[...] La plupart d'entre eux ne parviennent pas à se développer et font toujours partie du tiers monde, tandis que les pays du Sud-Est qui ont choisi le modèle occidental en s'insérant dans l'économie mondiale et développant leur éducation, ont connu un décollage remarquable et se sont développés. Ce sont les fameux NPIA, qui de pays ateliers sont passés à des pays industrialisés à forte valeur ajoutée. Bibliographie indicative Les mutations de l'économie mondiale début XXe s. - 70s. De Pierre DALLENNE et Alain NONJON Victoires et Déboires de P. [...]