Si le capitalisme nous apparait aujourd'hui comme une organisation inhérente à notre société et sans alternative possible, ce capitalisme actuel est avant tout le résultat d'une évolution. Celle-ci l'a d'abord vu naitre sous la forme d'un capitalisme « embryonnaire » à l'époque médiévale, puis prendre la forme d'un capitalisme commercial (ou marchand) avant de réellement s'étendre au cours du XIXème pour prendre la forme d'un capitalisme industriel qui s'impose comme une organisation sociale dominante. Il a ensuite évolué jusqu'à aujourd'hui vers la forme d'un capitalisme financier qui a su s'imposer face au socialisme et se développer dans la majeure partie des pays comme l'analyse Bruno Amable. Si le capitalisme s'est donc aussi développé au cours du XXème, c'est bien le XIXème siècle qui marque la plus forte période d'extension et de généralisation du capitalisme. Si cette généralisation est déterminante pour de nombreux pays qui peuvent ainsi passer à une société post figurative, ses conséquences peuvent néanmoins s'avérer pour certaines hasardeuses, d'où d'ailleurs les critiques récurrentes inspirées du marxisme.
On peut dès lors s'interroger sur les forces et les faiblesses de la généralisation, extension du capitalisme. Si celui-ci se développe de manière ambivalente, car facteur de progrès, mais aussi d'inégalités, sa généralisation lui a avant tout permis de devenir un système permanent et polyvalent.
[...] Ce modèle qui se répand dans certains pays (Cuba, Nicaragua, Chine) sous différentes variantes révèle néanmoins des faiblesses qui se révèlent insurmontables dans l'opposition face au capitalisme. Le modèle socialiste connait en effet des dysfonctionnements systémiques. Comme le montre l'économiste hongrois J. Kornai dans Socialisme et économie de la pénurie, qui considère que la pénurie est un phénomène structurel dans une économie socialiste, le rationnement devient rapidement problématique en URSS car, les prix étant administrés, ce sont donc les quantités qui fixent la rareté des biens. [...]
[...] Jacques Adda voit ainsi dans la mondialisation un empire du capitalisme sur l'espace mondial par des phénomènes comme la multinationalisation ou depuis les années 80, la globalisation financière. Cette économie-monde capitaliste qui s'est développée au niveau planétaire permet ainsi l'intégration de certains Pays en Développement aux caractéristiques tout à fait diverses, tout comme leur degré d'institutions et leurs systèmes de pensée. Des pays aussi différents géographiquement et culturellement que la Corée du Sud et la Tunisie par exemple ont ainsi adopté le capitalisme comme système économique, avec un poids étatique et une stratégie différente (remontée des filières vers les technologies de pointe en Corée du Sud, exportation d'hydrocarbures principalement en Tunisie) mais une réussite évidente. [...]
[...] Ce salaire et nivelé par le bas à cause de l'existence d'une armée industrielle de réserve qui permet une pression à la baisse des salaires source de plus-value pour les capitalistes. Au niveau international, on assiste également à un clivage de plus en plus important entre les métropoles et les colonies qui se sont créées dans le sillage de l'extension d'un capitalisme et d'une révolution industrielle devenue en manque de débouchés. Avec le développement de l'impérialisme, conséquence inévitable du capitalisme selon Rosa Luxemburg, et de colonies basées sur une économie de captation, les marchés coloniaux se retrouvent inondés par des produits importés des métropoles qui représentent dès lors un poids pour ces colonies, incapables de réaliser leur décollage industriel ou take off De plus, Wallerstein développe l'idée d'une marchandisation du monde corolaire au colonialisme. [...]
[...] Si le capitalisme s'est donc aussi développé au cours du XXème, c'est bien le XIXème siècle qui marque la plus forte période d'extension et de généralisation du capitalisme. Si cette généralisation est déterminante pour de nombreux pays qui peuvent ainsi passer à une société post figurative, ses conséquences peuvent néanmoins s'avérer pour certaines hasardeuses, d'où d'ailleurs les critiques récurrentes inspirées du marxisme. On peut dès lors s'interroger sur les forces et les faiblesses de la généralisation, extension du capitalisme. Si celui-ci se développe de manière ambivalente, car facteur de progrès, mais aussi d'inégalités, sa généralisation lui a avant tout permis de devenir un système permanent et polyvalent. [...]
[...] Il s'inspire de la pensée d'Engels et Marx qui fait une critique du capitalisme, le percevant comme une exploitation et une aliénation des prolétaires. Il considère qu'avec le capitalisme, la société ne produit pas selon ses besoins, mais selon la demande solvable, d'où une utilité sociale faible. Il est générateur de crises économiques consécutives à la baisse tendancielle du taux de profit et sa chute est selon lui inéluctable au profit du socialisme. Le système socialiste doit lui se caractériser par une propriété collective du capital et le plan qui domine le marché. [...]
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