Forces, faiblesses, généralisation, capitalisme, système capitaliste, économie mondiale
« Pour le moment, les seules alternatives viables au capitalisme d'aujourd'hui, menacé par la crise sont ... d'autres formes de capitalisme » a déclaré Kenneth Rogoff dans Les Échos récemment.
Kenneth Rogoff est un ancien économiste en chef du FMI et désormais professeur d'économie à Harvard. Il expose ici le fait que le capitalisme est désormais entièrement répandu à travers la planète, et sa généralisation à la quasi-totalité des pays développés du globe ne peut aujourd'hui être remise en cause. Cependant aujourd'hui son hégémonie fait débat, et le fait qu'un économiste comme Rogoff en vienne à se poser la question d'un éventuel remplacement du capitalisme par un autre système peut nous amener à nous poser des questions sur les effets ambivalents que peut présenter l'universalisation de ce système.
Le capitalisme est un système économique et social basé sur l'accumulation du capital, le salariat, la propriété privée, il est aujourd'hui le régime le plus répandu au monde mais sa généralisation est cependant encore loin d'être totalement aboutie, bien que présent dans la majeure partie des domaines de la vie courante il n'a toutefois pas encore colonisé l'intégralité des pays du globe, et ne s'est pas encore infiltré dans toutes les strates de nos sociétés actuelles. On ne peut nier que le « non-marchand » occupe une place non négligeable et particulièrement en France.
Le capitalisme apparu en Europe vers le XVIème siècle ne se généralise à l'ensemble des pays développés qu'aux alentours du XVIIIème siècle, cependant son apparition n'est pas soudaine et s'enracine dans un processus long de plusieurs siècles débuté vers le XIIème siècle. Le capitalisme s'est d'abord répandu aux pays européens puis aux États-Unis, et après la chute du communisme et l'échec du mouvement des non-alignés il a conquis les anciens pays colonisés et les ex pays communistes de l'URSS. Après la chute du socialisme et du mur de Berlin, beaucoup se sont pris à considérer qu'avec la généralisation du libéralisme et du capitalisme à la totalité des sociétés et économies contemporaines la fin de l'histoire était arrivée. En particulier Francis Fukuyama qui développe cette théorie dans son livre très controversé La fin de l'histoire et le dernier homme. Cette thèse était cependant bien loin de faire l'unanimité en 1992 lorsque cet essai fut publié et encore moins aujourd'hui.
[...] Forces et faiblesses de la généralisation du capitalisme Pour le moment, les seules alternatives viables au capitalisme d'aujourd'hui, menacé par la crise sont . d'autres formes de capitalisme a déclaré Kenneth Rogoff dans Les Échos récemment. Kenneth Rogoff est un ancien économiste en chef du FMI et désormais professeur d'économie à Harvard. Il expose ici le fait que le capitalisme est désormais entièrement répandu à travers la planète, et sa généralisation à la quasi-totalité des pays développés du globe ne peut aujourd'hui être remise en cause. [...]
[...] Alors qu'en plusieurs millénaires la production et les salaires des hommes n'avaient connus qu'une évolution très faible, en l'espace de 500 ans l'ordre du monde a été bouleversé. Ce développement hors du commun a été permis par l'affirmation d'une bourgeoisie forte qui a su s'affranchir de la domination aristocratique pour mener ses propres affaires. C'est grâce au capitalisme et à la croissance que la notion de jeu à somme positive apparaît, c'est à dire que chacun des acteurs d'un échange peut être gagnant. [...]
[...] Le capitalisme est en crise, une crise dont beaucoup disent que c'est sa crise ultime et qu'il ne s'en relèvera pas, la généralisation du capitalisme ayant induit la notion de risque systémique, la confiance en ce système commence à s'étioler. Cette théorie de la fin du capitalisme devient de plus en plus populaire à mesure qu'il est de plus en plus récrié. La recherche d'alternatives viables devient une priorité dans le monde intellectuel, il reste à espérer que nos sociétés contemporaines parviendront à dépasser le pessimisme schumpetérien concernant le socialisme. [...]
[...] Schumpeter, les deux s'accordant à dire que le capitalisme finira par s'éteindre et qu'il sera remplacé par le socialisme. Là où leurs point de vue divergent c'est lorsqu'on leur pose la question de savoir si le socialisme pourra fonctionner Joseph Schumpeter répond que non. L'histoire lui donne raison pour le moment, mais rien n'étant jamais immuable on peut espérer que le socialisme puisse naitre et survivre à une économie mondialisée. Depuis deux siècles le capitalisme s'est répandu dans la majeure partie des économies développées, et il a permis un développement et une production de richesses qui n'aurait jamais été possible sans ce régime d'accumulation. [...]
[...] De plus la course au profit mené par le capitalisme, détruit la planète. Lorsqu'il n'était encore implanté que dans quelques pays européens son impact environnemental restait supportable mais maintenant qu'il s'est généralisé à l'ensemble de la planète, il détruit à une vitesse incroyable des ressources qui ont mis plusieurs milliers d'années à se constituer, et tout cela l'homme les consomme en quelques années à peine. C'est ce constat qui pousse Hervé Kempf à attaquer le capitalisme, c'est le thème de son dernier livre : Pour sauver la planète, sortez du capitalisme. [...]
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