SES Sciences Économiques et Sociales, protectionnisme, politique protectionniste, importation, exportation, économie nationale, concurrence étrangère, industrie, relocalisation, dumping social, recettes fiscales, innovation, commerce international
Selon une étude de la Fabrique de l'industrie d'octobre 2019, la part de la valeur ajoutée venant de Chine est importante dans les exportations françaises et européennes et a tendance à grimper. À l'inverse, la part des européens dans la valeur de la production chinoise recule. Ainsi, la dépendance de l'Europe à la Chine augmente, d'où la nécessité de s'intéresser aux fondements et aux risques des politiques protectionnistes qui semblent refaire surface.
[...] Une fois le retard rattrapé, les barrières douanières seront abaissées, au risque de produire plus d'effets pervers que d'effets bénéfiques si elles sont maintenues (peu d'innovation, surcout pour le consommateur . Cette analyse est reprise aux XXème siècle sous le nom de « protectionnisme stratégique » ; permettant aux Etats de mettre en place des dispositifs avantageux (subventions, avantages fiscaux, cadre réglementaire souple . ) afin de soutenir une entreprise nationale dans le but de devenir un leader sur le marché mondial. Un autre fondement des mesures protectionnistes peut être la défense de l'économie nationale, afin de minimiser la dépendance du pays national face à l'extérieur. [...]
[...] En plus de faire baisser les importations, les exportations risquent de diminuer également, ce qui fera mécaniquement baisser la croissance économique au niveau mondial. Des conséquences se font aussi ressentir à l'échelle nationale d'une économie : En effet, dans une économie à l'abris de la concurrence du reste du monde, les entreprises ne sont plus incitées à l'innovation puisqu'ils disposent d'un marché protégé, et ne sont pas menacés par la concurrence étrangère. Ces économies peuvent alors protéger les industries inefficaces, ce qui est défavorable à la création de gains de productivité et plus globalement au dynamisme économique. [...]
[...] Ainsi, la dépendance de l'Europe à la Chine augmente, d'où la nécessité de s'intéresser aux fondements et aux risques des politiques protectionnistes, qui semblent refaire surface. Le protectionnisme est une doctrine économique ayant pour but de favoriser les entreprises nationales via un ensemble de barrières tarifaires ou non, qui protègent celle-ci de la concurrence étrangère. Il se décompose en deux catégories d'instruments : tout d'abord les mesures tarifaires, qui permettent d'augmenter ou de baisser le prix des importations et des exportations (notamment le droit de douane, étant une taxe sur les importations, qui est la mesure tarifaire la plus connue). [...]
[...] Cela provoque alors une perte du pouvoir d'achat des ménages les plus fragiles, et accentuent les inégalités entre ceux qui ont une propension forte à consommer, et ceux qui ont une propension forte à épargner. Un choix plus limité est également notable, en effet, les produits venants de l'étranger ne peuvent être vendues sur le marché national, ou à un prix très élevé. CONCLUSION : L'ouverture au commerce international semble de plus en plus contestée dans de nombreux pays développés, qu'il s'agisse des Etats Unis ou en Europe. Des partis politiques font ainsi du protectionnisme un argument central dans leur programme électoral. [...]
[...] Après avoir défini le protectionnisme et ses instruments d'action, nous nous intéresserons dans un premier paragraphe aux arguments justifiant son utilisation, puis dans un deuxième paragraphe, aux risques de sa mise en œuvre. Comment justifier le recours à des politiques protectionnistes ? Le protectionnisme est tout d'abord justifié pour permettre le développement et la relocalisation des industries qui seraient menacées par la concurrence étrangère et qui pourraient se délocaliser, mettant ainsi en péril la croissance et l'emploi sur notre territoire. F. [...]
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