La flexibilité du travail "permet d'assurer l'ajustement immédiat entre le niveau des effectifs et celui de l'activité économique". Ainsi, l'entrepreneur décide d'embaucher des travailleurs lorsqu'il en a besoin et se sépare d'eux quand leur présence est inutile, c'est-à-dire quand il n'y a pas besoin de produire plus car la demande et l'offre s'ajustent.
Il peut aussi demander à ses employés de travailler à tel ou tel moment, selon ses besoins. Ce système a évidemment beaucoup d'avantages pour les entreprises, mais cela n'a-t-il pas d'inconvénients pour les travailleurs ?
La flexibilité du travail peut-elle permettre de lutter efficacement contre le chômage ? (...)
[...] De plus, les personnels non ou peu qualifiés trouvent quelques solutions en travaillant en intérim car les agences spécialisées recrutent parfois du personnel pour des tâches simples, qui ne réclament pas de diplômes, comme les déchargements de camions, le magasinage etc. Les intérimaires sont souvent embauchés pour remplacer un titulaire absent ou pour augmenter la production à un moment donné. Cette expérience sera favorable aux remplaçants pour trouver un emploi plus stable par la suite. B. La flexibilité du travail crée des emplois On note une nette évolution des formes d'emploi particulières en France des années 80 aux années 90. Ainsi, le nombre de CDD est multiplié par le nombre de stages et de contrats aidés augmente de même. [...]
[...] Or, en France, à la même époque, il y a un million de travailleurs en plus. Le développement des formes d'emploi particulières a toutefois créé un chômage statistique : en effet, le chômage est mesuré par les inscriptions à l'ANPE, or on s'inscrit souvent lorsqu'une offre intéresse, c'est donc paradoxalement qu'une augmentation des offres crée mécaniquement une légère augmentation du chômage. Mais, au final, on note une augmentation du nombre d'emplois d'un million de personnes. Aux Etats-Unis, on a abandonné la politique stable des emplois, ce qui a accru la flexibilité des emplois et a réduit durablement la productivité. [...]
[...] La flexibilité du travail peut-elle permettre de lutter efficacement contre le chômage ? Nous verrons tout d'abord que la flexibilité du travail est plutôt favorable à l'emploi, puis nous étudierons ses limites en matière de lutte contre le chômage. I. La flexibilité du travail est favorable à l'emploi A. Certains contrats permettent l'intégration des jeunes et des personnes non qualifiées dans le marché du travail L'intérim et les contrats à durée déterminée servent, le premier plus que les seconds, à l'intégration professionnelle : en effet, on peut travailler un mois dans une entreprise ou faire un stage de deux semaines et si le chef d'entreprise a apprécié, il peut donner luie à une embauche plus longue. [...]
[...] De plus, la flexibilité du travail entraîne l'utilisation de flux tendus au personnel. Pour que les entreprises puissent embaucher quand elles en ont besoin, il faut qu'il y ait un réservoir de personnel prêt à travailler : les chômeurs et les précaires. Or si elles ne peuvent embaucher, elles perdent des parts de marché et sont moins concurrentes, elles sont moins aptes à répondre à la demande. B. La flexibilité du travail nécessite une aide extérieure aux entreprises La flexibilité du travail nécessite une baisse des coûts de mains d'œuvre non salariaux : lorsque les charges sont trop lourdes pour les employeurs, ils n'ont pas intérêt à embaucher plus. [...]
[...] On leur demande alors souvent d'augmenter la productivité pour couvrir leur coût, ce qui entraîne une certaine pression sur le personnel. C. Des politiques en faveur de la flexibilité ont échoué Certaines stratégies visant à atténuer les contraintes juridiques du contrat de travail ont échoué. Elles n'ont pas créé autant d'emplois que prévu. De plus, les salaires des travailleurs précaires sont peu élevés, ce qui ne motive ni leur créativité ni leur investissement au sein de l'entreprise (salaire d'efficience). La flexibilité entraîne ainsi une perte de compétitivité et de productivité, cela est arrivé aux Etats-Unis. [...]
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