La flexibilité désigne la capacité d'adaptation de l'économie à s'ajuster pour répondre rapidement aux mutations qualitatives et quantitatives de la structure de l'offre et de la demande du marché. La flexibilité du travail est aussi l'une des dimensions principales de la flexibilité générale. Elle s'incarne à la fois dans une flexibilité interne et une flexibilité externe, une flexibilité salariale et une flexibilité des effectifs.
[...] Plus globalement, les théories néoclassiques dénoncent l'ensemble des rigidités qui s'établissent sur le marché du travail. Elles sont liées par l'existence des conventions collectives. Les néoclassiques dénoncent les contraintes de licenciement qui susciteraient une limitation de l'embauche par la crainte du coût de licenciement. Ils critiquent également la très forte influence des syndicats qui fausserait le fonctionnement du marché. Dans l'analyse libérale, la flexibilité du travail serait d'autant plus nécessaire qu'elle correspond à une mobilité du facteur travail, déjà présent dans le modèle de coûts de production et de productivité, et donc est la condition de croissance et d'équilibre L'école du déséquilibre a proposé une synthèse : une double importance de la croissance et de la flexibilité semblerait s'imposer Une double lecture serait ainsi possible des facteurs explicatifs du chômage et elle a été formulée par l'école du déséquilibre dont fait partie Malinvaud. [...]
[...] La croissance économique insuffisante depuis 1973 a en partie conditionné elle-même cette montée du chômage. Alors quelles relations entretiennent le chômage, la flexibilité et la croissance dans les pays industrialisés au cours des dernières décennies ? Dans quelle mesure la flexibilité est-elle suffisante pour résorber le chômage ? L'étude montrera ainsi dans un premier temps le lien entre croissance et chômage en constatant une certaine limite des politiques économiques générales depuis 1973 à conduire au taux de croissance nécessaire pour réduire le chômage. [...]
[...] Ainsi, s'établit un équilibre entre offre et demande qui est censé assurer le plein-emploi. La demande isoquantitative voit sa évolution conditionnée par le capital et le travail, facteurs de production, pour un niveau de production égal. Les facteurs sont substituables : l'entreprise a plusieurs possibilités. Si le prix du travail baisse, la quantité de travail augmente. La droite isocoût est tangente à l'isoquantité. Ainsi, l'ensemble des approches néoclassiques a été hostile aux différents éléments qui perturbent le bon fonctionnement du marché du travail qui limite en partie la flexibilité des salaires. [...]
[...] Dans ce modèle de Goodwin, au point les profits sont élevés. Ces profits permettent l'investissement de telle sorte qu'il y a croissance économique et qu'avec elle, le chômage recule de telle sorte qu'on passe du point A au point B. En cette phase de A à la croissance économique a favorisé l'emploi, les salaires ont progressé de telle sorte que les profits diminuent et que cette diminution des profits conduit généralement au ralentissement de l'investissement : on passe du point B au point C. [...]
[...] Il existe deux limites cependant. Au Japon, les entreprises sont restées plus solidaires de leurs salariés. Le chômage est caché car les profits n'ont pas vraiment augmenter à cause des coûts salariaux d'où un sureffectif dans certaines entreprises. La tendance va effectivement à des plans rapides et brutaux depuis les années 1990. L'autre limite se trouve également en Europe toutefois moins nette qu'au Japon. En Allemagne et en France, on tente à travers la réduction du temps de travail de limiter les licenciements. [...]
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