La flexibilité, facteur d'ajustement du coût du travail aux contraintes du marché, apparaît de plus en plus comme une nécessité économique induite par l'accroissement de l'incertitude et des fluctuations de la demande. L'accélération du temps « économique » implique de réagir dans l'urgence. Notre propos sera donc de montrer comment les entreprises s'efforcent de répondre à cette urgence et à ces fluctuations, et d'analyser les conséquences de leurs choix sur les plans micro-économique (au niveau de l'entreprise) et macro-économique
[...] Les licenciements. La première des flexibilités semble être le recours au licenciement pour faire face à une situation financière difficile. L'ajustement des coûts par les licenciements représente sans nul doute la forme de flexibilité la plus radicale, la plus totale. Il convient de noter que le licenciement représente la première cause de chômage pour les personnes ayant déjà travaillées et à la recherche d'un emploi. Cette pratique semble dépasser le débat autour d'une bonne ou d'une mauvaise flexibilité tant son caractère coercitif apparaît au premier plan. [...]
[...] Le coût de la précarité. Le coût de l'intérim peut s'avérer très important. En effet, dans un contexte de recrutement difficile, les agences de travail temporaires augmentent leur coefficient de facturation (coefficient * salaire de référence). Si l'on prend des secteurs tel que le bâtiment ou la plomberie, les entreprises se doivent de facturer à des prix importants les agences de recrutement. De plus, s'il est vrai que l'utilisation de ces formes d'emploi permet une hausse rapide de productivité, il convient de rappeler que cela ne se fait pas sans une intensification du travail. [...]
[...] La flexibilité des rémunérations Celle-ci doit permettre, ainsi que nous l'avons évoqué précédemment, d'intéresser les salariés aux résultats d'une activité dont ils sont en quelque sorte les promoteurs tout en limitant les risques de l'entreprise grâce au caractère par essence réversible, de la composante variable de cette rémunération. Bien entendu, la mise en place d'une politique de rémunération qui soit à la fois équitable et incitative n'est pas sans poser de problèmes : - quelle part accorder respectivement à la performance collective et individuelle pour être cohérent avec une politique d'investissement dans des collectifs de travail et reconnaître néanmoins les différences inévitables des contributions individuelles ? [...]
[...] L'essor des politiques actives de marché du travail Depuis le milieu des années 80, on observe un essor des politiques actives dans les politiques de l'emploi, encouragé par la Communauté Européenne. Il s'agit d'un ensemble de mesures destinées à faciliter le retour des chômeurs vers l'emploi où à prévenir le chômage. On les oppose ainsi aux dépenses passives qui s'attachent à l'indemnisation du chômage et des préretraites. Ces politiques recouvrent des champs aussi divers que les politiques de l'emploi (type ANPE), les programmes de formation et de requalification de la main d'œuvre, les aides à la création d'emploi, les emplois publics. [...]
[...] En effet, en France comme dans la plupart des pays européens, la législation confère aux syndicats, quel que soit leur degré de représentativité, le droit exclusif de conclure des conventions collectives avec des employeurs ou des associations d'employeurs, qui peuvent ensuite faire l'objet d'une extension administrative par le gouvernement. Ainsi, à l'exception des cas suédois, danois et britanniques, le taux de couverture des conventions collectives est supérieur au taux de syndicalisation. En Europe, on distingue trois groupes de pays en terme de taux de syndicalisation. [...]
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